Mis à jour le 01/02/2025
La difficulté de mots-clés est une notion de SEO avancée qui sert lors de la phase de ciblage de termes à travailler pour votre référencement. Elle mesure le niveau de concurrence qui sévit autour du mot-clé et, par extension, la quantité d’efforts nécessaires pour parvenir à ranker dessus.
En effet, il existe des sujets traités par une multitude de médias, qui se résument à des mots-clés génériques, du genre “élections législatives” et donc complètement saturés sur Google, Bing, etc. À l’inverse, il y a des centres d’intérêts de niche, donc beaucoup moins documentés, sur lesquels il va être beaucoup plus facile de se frayer un chemin vers le haut des SERPs.
Bien sûr, cette notion est relativement intuitive. On se doute bien que “l’exploitation de l’analyse de logs en référencement naturel” est un sujet beaucoup plus accessible que “top dix cadeaux de noël 2024”, car il concerne moins de monde, et moins de rédacteurs écriront dessus.
Néanmoins, il existe un entre-deux plus difficile à cerner ; c’est pourquoi plusieurs outils SEO ont vu le jour afin de mesurer la difficulté d’un mot-clé en lui donnant un score de 0 à 100 (0 étant le plus facile et 100 le plus difficile).
La notion de difficulté de mots-clés est-elle vraiment utile ?
Il peut sembler fastidieux d’interroger la difficulté d’un mot-clé pour chaque article que l’on s’apprête à rédiger. Pourtant, ce travail préliminaire a plusieurs vertus, car il permet de :
- surveiller et hiérarchiser la concurrence (qui ranke sur quoi ?) ;
- trouver de nouveaux sujets, ou angles sur lesquels vous n’auriez pas forcément songé à travailler (quelles trends ?) ;
- prioriser des mots-clés cibles lors de la planification de contenu (afin de rentabiliser les efforts fournis) ;
- évaluer l’évolution de votre SEO (est-ce que vous rankez sur des mots-clés de plus en plus difficiles ?) ;
- choisir les mots-clés sur lesquels mener une campagne SEA pour prendre momentanément le lead ;
- dégager des sujets “chauds” à traiter rapidement, et des sujets “froids” qu’il faudra approfondir.
Autrement dit, cela peut vraiment influencer positivement votre stratégie de contenu.
Quelles sont les limites de la notion de difficulté des mots-clés ?
Néanmoins, il convient de pondérer l’intérêt de cette métrique, surtout à l’ère des NLP (Natural Language Processing) qui rendent les algorithmes plus fins dans leur compréhension des contenus. Aujourd’hui, s’il est toujours pertinent de viser certains mots-clés, les notions d’entités et de qualité de contenu prennent de plus en plus de place.
Autrement dit, même si vous ciblez un mot-clé, il y a de grandes chances pour que Google vous classe sur des termes similaires qui ne faisaient même pas partie de votre liste. À titre d’exemple, si vous rédigez un article pour “routine capillaire homme cheveux longs”, vous allez peut-être prendre les premières places sur “faire pousser ses cheveux plus rapidement” et obtenir des clics plutôt sur ces termes en particulier.
En résumé, même si la difficulté de mots-clés est représentative du paysage SEO, elle manque de précision et peut subir des variations à moyen et long terme. Aussi est-il toujours intéressant de publier un contenu de grande qualité sur votre site web, quand bien même il risquerait de ne jamais se placer sur certains mots-clés difficiles. Avec le temps, et sur certaines requêtes, ils peuvent vous conférer une certaine notoriété, même sans être sémantiquement optimaux.
Quels sont les principaux critères de difficulté de mot-clé ?
Comment se calcule la difficulté de mot-clé ? Tout bonnement en visualisant toute la concurrence qui se trouve dessus. On va notamment s’intéresser à trois catégories de sites concurrents :
- les entreprises exerçant dans le même secteur que vous, avec des produits et des services à peu près similaires aux vôtres ;
- les autres domaines qui traitent des mêmes sujets que vous mais qui n’ont pas la même activité commerciale (ex : salon de coiffure vs marque de cosmétique et d’hygiène) ;
- les domaines qui se placent dans les premiers avec des pages différentes de la vôtre (ex : page d’accueil du site vitrine d’un coiffeur et comparatif de shampoings pour hommes).
La première catégorie est celle que vous devez essayer de dépasser ; les deux autres pourront vous inspirer pour des contenus plus variés.
Quoi qu’il en soit, chaque page qui se positionne sur un mot-clé augmente sa difficulté en fonction de :
- la qualité générale du contenu, son utilité et sa pertinence (en conformité avec les recommandations E-E-A-T de Google, notamment) ;
- l’autorité du domaine (Domain Authority), qui dépend de plusieurs facteurs comme son trafic, sa longévité ou son profil de backlinks. Il se calcule avec des outils comme l’Authority Score de Semrush ou le Domain Rating d’Ahrefs.
Nota Bene : si vous avez vous-même une forte autorité et des contenus efficaces et bien à jour sur votre site internet, vous avez bien plus de chances de passer devant la concurrence la plus rude.
Quels sont les différents degrés de difficulté de mot-clé ?
Si vous vous référez à un outil comme KWFinder ou Moz Keyword Explorer, vous pouvez diviser les scores de difficulté de mot-clé (ou KD pour keyword difficulty) en six niveaux :
- de 0 à 14 : Très facile
- de 15 à 29 : Facile
- de 30 à 49 : Moyen
- de 50 à 69 : Difficile
- de 70 à 84 : Très difficile
- de 85 à 100 : Presque impossible
Comme évoqué plus haut, plus votre propre site a du galon, plus vous pourrez vous confronter à des scores élevés de KD. Si vous débutez, il est rarement rentable de chercher des mots-clés avec un score 50 ou plus.
Pour autant, les mots-clés trop “faciles” ne vous aideront pas forcément, car ils peuvent :
- être trop de niche pour vous ;
- présenter un volume de recherche quasi nul ;
- avoir un rapport trop éloigné avec votre activité.
Pour cette raison, n’hésitez pas à travailler des termes avec un score KD d’au moins 30 % !
Quels outils pour connaître la difficulté des mots-clés ?
Comme mentionné plus haut, il en existe plein ! Voici une liste non exhaustive des outils de confiance qui ont déjà fait leurs preuves dans la communauté SEO :
- Ahrefs, qui va notamment vous aider à mesurer votre profil de backlinks pour gagner en notoriété ;
- SEMrush, qui vous donne un score KD fondé sur la compétitivité des pages bien positionnées (telle qu’évoqué précédemment) ;
- Moz Keyword Explorer ;
- Google Keyword Planner (à utiliser notamment si vous avez une campagne AdWords en cours)
- Surfer SEO, qui permet d’analyser comment les pages les mieux classées ont été optimisées (structure de contenu, arborescence de site, entités importantes pour le SEO sémantique, etc.)
Ces logiciels sont de plus en plus accessibles en termes de prise en main. Néanmoins, ils sont payants pour la plupart, et il est recommandé de savoir s’en servir parfaitement pour en tirer le plein potentiel.
Comment bien utiliser la difficulté de mots-clés ?
Afin de ne pas vous lancer à l’aveugle dans une analyse stérile de la difficulté de mots-clés, voici quelques recommandations à prendre en compte dès maintenant !
Analysez beaucoup de mots-clés… mais pertinents !
Afin de gagner du temps, vous aurez besoin d’élaborer une longue liste de mots-clés en tenant compte :
- des trends qui existent dans votre domaine d’activité (actualité, polémique, innovation, etc.). Pour cela, n’hésitez pas à fureter sur les réseaux sociaux ! ;
- des intentions de recherche (informationnelle, navigationnelle, transactionnelle ou commerciale) en vous mettant le plus possible en empathie avec vos internautes (de quoi ont-ils besoin ?) ;
- de la valeur ajoutée de vos connaissances et de votre entreprise. Sur quoi vous démarquez-vous ?
À partir de ces trois socles, dressez une liste de mots-clés que vous enrichirez avec des termes similaires glanés ici et là sur des outils numériques gratuits ou payants. En récupérant les scores KD, vous aurez une cartographie assez réaliste des sujets qu’englobe votre activité digitale.
Tentez les mots-clés de longue traîne
Lorsque vous dressez votre liste de mots-clés, vous allez devoir faire la part belle à ceux qui incluent plus de deux ou trois termes. C’est notamment le cas :
- des recherches très spécifiques, comme “shampoing homme cheveux longs secs châtain clair” ;
- des requêtes locales, comme “restaurant végétarien toulouse ouvert lundi” ;
- des requêtes formulées sous forme de phrase (questions, recherche vocale, etc.), comme “quel cadeau de Noël offrir à un enfant de dix-huit mois ?”.
En effet, les expressions longues (mais pertinentes) ont plus de chances de garder un volume de recherche intéressant tout en baissant le degré de difficulté. En outre, ils ont un meilleur taux de clics et de conversion, puisqu’ils attirent des prospects plus qualifiés.
Associez-la à d’autres indicateurs pour affiner votre stratégie
Avec la visibilité nouvellement acquise, vous allez pouvoir détailler votre analyse afin de mettre en lumière les optimisations à mener. Pour cela, il va être intéressant de croiser les scores KD avec d’autres metrics.
Difficulté de mots-clés et volume de recherche
C’est souvent couplé à la métrique du volume de recherche que la difficulté de mot-clé prend tout son sens. Le volume de recherche représente le nombre de fois qu’une requête à été saisie sur une période donnée. Plus c’est le cas, plus vous avez de chances d’obtenir du trafic.
Les experts SEO ont l’habitude de chercher le bon équilibre entre une difficulté de mot-clé basse et un volume de recherche élevé. Bien entendu, il est très rare d’avoir l’un et l’autre, mais il arrive que vous tombiez sur un compromis intéressant à creuser.
En général, après avoir vérifié le volume de recherche, vous parvenez à une liste de mots-clés particulièrement stratégiques.
Analyse approfondie des contenus
En principe, à ce stade, vous avez déjà une bonne idée de qui sont vos concurrents plus ou moins directs. Observez attentivement les contenus qui se positionnent dans les dix premiers résultats de vos mots-clés stratégiques en relevant :
- les divers types de contenus utilisés (articles, vidéos, infographies, fiches produits, etc.) ;
- le nombre de mots sur chaque URL ;
- les optimisations sémantiques (densité de mots-clés, balises, champ lexical, etc.) ;
- la structure du contenu (balises H1, H2, H3, etc.) ;
- les informations manquantes ou, au contraire, celles sur lesquelles vous-même n’êtes pas à jour ;
- la personnalité qui se dégage de la page (ton, styles graphique et rédactionnel, etc.).
Avec une telle visibilité, vous serez davantage en mesure de vous démarquer, en faisant plus complet, plus synthétique, voire plus captivant que les lignes adverses !
Nota Bene : pour vous prêter assistance, essayez un outil comme YourTextGuru ou SEOquantum !
Tenir compte des backlinks
Les backlinks font partie des facteurs de ranking les plus puissants. C’est pourquoi il convient de connaître le profil de backlinks de la concurrence, une autre métrique qui comprend :
- la quantité de liens entrants sur un domaine ;
- la qualité de ces liens entrants (acquis naturellement, issus de sites variés, qui font eux-même autorité).
Cela vous permet de mieux contextualiser la scène sur laquelle vous menez votre bataille SEO. En effet, certains sites auront un profil de backlink proche sur vôtre : produisez un meilleur contenu et ajoutez un brin de netlinking pour les supplanter.
Effectuez une veille régulière
Le référencement naturel continue d’évoluer rapidement. On le voit actuellement avec de nouvelles approches comme le SXO (SEO + UX) ou, plus récemment, le GEO (Generation Engine Optimization). En outre, votre site va gagner en notoriété, et ceux de vos concurrents vont également évoluer. Pour cette raison, il peut être tout à fait pertinent de :
- planifier des révisions trimestrielles, au moins concernant les mots-clés encore non-traités et la concurrence la plus proche ;
- suivre les mises à jour des moteurs de recherche (algorithmes, IA, critères de ranking, etc.)
- connaître votre Domain Authority afin de voir si vous pouvez aller chercher des mots-clés plus difficiles qu’au début ;
- effectuer un suivi statistique des termes de recherche sur lesquels vous arrivez en bonne position dans les SERPs, mais également ceux qui vous rapportent du trafic organique. Vous allez ainsi pouvoir rafraîchir votre liste de mots-clés stratégiques et flairer de nouvelles pistes !
Ces analyses complémentaires ont l’avantage de rendre plus agile votre stratégie de contenus.
Pour finir…
La difficulté de mot-clé est vraiment un indicateur intéressant pour vous plonger dans le grand bain des contenus stratégiques. Bien sûr, il faut le combiner avec d’autres points d’analyse comme le volume de recherche, la qualité des contenus ou encore le profil de backlink des domaines concurrents, afin d’avoir un contexte vraiment posé pour élaborer votre stratégie.
Le conseil d’Uplix : ne reculez pas devant la difficulté d’un mot-clé ! Prioriser simplement des mots-clés de longue traîne dans un premier temps, produisez les meilleurs contenus possibles et persévérez en réalisant un suivi méthodique pour ajuster votre stratégie !