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Le negative SEO, un moyen pertinent pour se positionner ?

Dans un monde où les places dans les SERP sont chères, la concurrence fait rage. Pour sortir du peloton, certains s’en prennent aux autres compétiteurs. En effet, un certain nombre de pratiques de sabotage peuvent nuire à l’e-réputation et au classement d’un site.

En exploitant les mécaniques de Google, l’on peut retourner les algorithmes (tels que Penguin ou Panda) et l’audience d’un site contre lui-même. Ce qui, d’un point de vue éthique, est sacrément vilain. Car menées avec succès, ces campagnes de Negative SEO (ou nseo), peuvent résolument entacher votre travail.

Et bien qu’elles aillent rarement jusqu’à tuer un site web, ignorer ce genre d’attaque serait une grave erreur. Parce que ces techniques de Black Hat SEO, qui, du reste, témoignent du succès qu’elles cherchent amoindrir, sont comme un rhume qui, négligé, peut tourner en pneumonie.

Types d’attaques de Negative SEO et résolutions possibles

Entrons directement dans le vif du sujet. Nous allons vous apprendre comment agresser vos adversaires afin que leur site ne se relève jamais !

Non ? Ah, vous êtes plutôt team White Hat ? Vous êtes sûr(e) ? Pas de regret ? Dans ce cas, abordons plutôt les manières de s’en prémunir et, le cas échéant, de s’en débarrasser…

NSEO via des techniques de hacking

Commençons par le plus efficace, bien que ce soit également le plus coûteux. Il peut arriver qu’un pirate accède à votre plateforme afin de la pourrir de l’intérieur. En effet, il suffit, pour celui qui en prend les manettes :

  • d’ajouter des contenus spammys ardus à détecter ;
  • d’injecter une balise noindex dans le but de désindexer des pages qualitatives d’un site concurrent ;
  • de procéder à une suroptimisation en y dissimulant des mots-clés et en multipliant les liens de vos pages ;
  • de voler votre position dans les résultats de recherche sur un mot-clé précis (hijacking) ; 
  • d’ajouter des redirections 301 avec des liens douteux pour discréditer votre site ;
  • de modifier le robot.txt pour désindexer des pages importantes ;
  • de générer du faux trafic pour saturer votre hébergeur qui, si vous dépassez les limites de votre forfait, ralentit votre site ; 
  • de lancer une attaque DDOS, pour rendre votre domaine indisponible ; 
  • d’injecter un malware afin que Google se méfie de votre site internet.

Dans ce dernier cas, le moteur de recherche opérera un déclassement du site cible ! De plus, il n’hésitera pas à avertir les visiteurs que votre site a subi un éventuel piratage.

Comment éviter de se faire pirater et que faire en cas de hack ?

D’abord, renforcez la sécurité de votre site web. S’il ne craint rien des hackers, c’est une grosse épine du pied qui vous est ôtée. Cela peut passer par un changement d’hébergeur pour obtenir de meilleures solutions de sécurité. Rien n’est plus pernicieux qu’un site vicié par un intrus ; vous aurez fait le plus difficile en évitant ce cas de figure.

En outre, restez vigilant(e), en paramétrant des notifications dans la Search Console afin d’être tenu(e) au courant de tout problème technique. Enfin, n’hésitez pas, de temps en temps, à lancer un audit de routine, avec des outils comme “Is it Hacked ?”. 

Sans ça, vous aurez sans doute du mal à détecter les signes d’un piratage informatique avant que la situation se soit déjà bien dégradée… Quoi qu’il en soit, le jour où vous mettez le doigt sur une attaque de ce genre, vous pourrez, par exemple, le signaler à l’Assistant des plaintes FTC.

Bien entendu, vous risquez de devoir repasser sur l’ensemble de vos contenus postés en ligne. Un gros ménage de printemps s’impose pour corriger les modifications qui causent du tort à votre domaine.

Idem en ce qui concerne les backlinks. Enfin, si vous vous sentez découragé(e) ou perdu, faites appel à une agence SEO comme Uplix. Même sans procéder à une refonte complète, les experts peuvent vous mettre sur la voie.

Backlinks indésirables pointant vers votre site web

Il fut une époque bénie (ou pas) où Google ignorait les liens associés à du spam. En conséquence, c’était la fête chez certains webmasters, qui abusaient de leur netlinking pour récupérer un maximum de trafic. Puis il y a eu l’arrivée de Penguin en 2012, un algo capable de sévir contre les backlinks sans rapport avec les intérêts de l’utilisateur.

Face à un tel pouvoir de déclassement, des webmasters ont réfléchi à des manières d’exploiter ce mécanisme pour infliger artificiellement des pénalités aux sites concurrents. Ainsi, l’on a vu des cas où des sites se voyaient pointés par des milliers de backlinks toxiques, presque du jour au lendemain !

Au départ, du point de vue de l’algo, cela ressemblait à du netlinking abusif de la part du site visé. Aujourd’hui, les Googlebots sont assez malins pour faire la part des choses, mais sait-on jamais ? 

Quelques techniques de Negative Seo via les backlinks 

  • PBN et fermes de liens pour multiplier les redirections non pertinentes vers votre site web ;
  • Suppression, voire remplacement de vos meilleurs backlinks avec des mots-clés hors sujet ;
  • Ancrage suroptimisé ou avec des mots problématiques pour l’e-réputation (jeux en ligne, casino, filles de ta région, etc.) ;
  • Spams générés à partir de logiciels automatisés ;
  • Achat de noms de domaines déjà blacklistés pour des redirections vers le site internet ciblé ;
  • Cerise sur le gâteau : dénonciation de votre netlinking (spam report) après avoir semé tout plein de backlinks venimeux afin de vous donner droit à une belle sanction manuelle !

Ce qu’il faut faire pour éviter le sabotage aux backlinks

Même principe que pour les hackers : faites des audits de routine, ou dès que vous constatez un mouvement inhabituel de votre trafic organique.

Cela vous permet, en outre, de garder un œil sur les activités de vos partenaires. Mesurez également le score d’autorité de votre domaine, qui devrait dramatiquement chuter en cas de netlinking NSEO.

Enfin, gardez sous la main votre formulaire de désaveu mis à jour, car, en cas de pépin, vous risquez d’avoir du pain sur la planche !

Des contenus dupliqués à la suppression de vos pages

Vous pensiez avoir un peu de répit ? Ce serait trop simple… Avec les bots Panda et Fred, on sait à quel point il est primordial d’offrir des contenus de qualité. Vous essayez ainsi de les peaufiner, de les rendre aussi originaux que possible et paf ! Duplication par un webmaster concurrent sur leurs propres pages !

En principe, Google parvient à distinguer correctement le contenu initial et le doublon. Cependant, par jeu d’indexation et d’autorité des domaines, il est possible de brouiller les pistes.

Ce n’est déjà pas jojo, comme on dit, mais il y a plus fort : vous accuser d’atteinte aux droits d’auteur, alors que l’auteur… c’est vous ! Le webmaster du chaos procède à une demande de retrait DMCA et hop, vous subissez la désindexation qui va bien… 

Comment déjouer les duplicate contents aboutissant à une désindexation ?

Il existe deux bons outils pour détecter rapidement les contenus dupliqués à votre insu sur le net :  Copyscape  et Siteliner. Bien sûr, l’identification n’est que la première étape. Il s’agit ensuite de procéder dans cet ordre : 

  • Contactez, si possible, le webmaster responsable du contenu dupliqué, et faites-lui savoir en termes cordiaux qu’il s’est fait griller ; 
  • En cas d’insuccès sur l’étape précédente, adressez-vous à l’hébergeur du faux site web afin de lui expliquer la situation ;
  • Si aucune action de retrait n’est envisagée, remplissez ce formulaire Google pour le signaler et éviter d’essuyer des pénalités injustifiées ; 

Publication de faux avis négatifs sur votre site web

Un autre grand classique pour nuire à la crédibilité de votre domaine. Certes, l’impact sur le référencement n’est pas direct, quoiqu’un déclassement peut survenir dans les SERP.

En effet, avec assez d’adresse, l’on peut faire baisser le trafic d’un site en vidant notamment sa jauge étoilée. Le nec plus ultra, c’est quand les avis négatifs ressortent directement dans les rich snippets

Parfait pour dissuader les internautes de cliquer sur votre URL alors que vous êtes bien classé(e) ! Mettez-vous à la place des utilisateurs : si vous possédez une petite entreprise, les effets peuvent être assez dévastateurs !

Identifier les faux avis négatifs

La plupart du temps, les faux avis rassemblent 6 critères assez reconnaissables :

  • ils sont souvent mal écrits
  • souvent courts, ils sont bien évidemment négatifs
  • ils sont rédigés sans nuance et jettent définitivement l’opprobre sur votre service, vous maudissant vous, votre famille et même votre chien ; 
  • ils sont à contre-courant des autres avis – sachez donc inciter subtilement vos client(e)s à laisser un avis, satisfait(e)s ou insatisfait(e)s ; 
  • leurs auteurs n’ont publié qu’un seul avis, et leur profil vient juste d’être créé ;
  • ces derniers ne répondent pas lorsque vous cherchez à régler le problème.

Supprimer les faux commentaires négatifs

Bien entendu, il en va de votre responsabilité de déterminer si un commentaire négatif est justifié. Si vous considérez qu’il vous rend service en pointant du doigt un réel problème de votre firme, il est plus délicat de le retirer sans être taxé(e) de mauvaise foi.

Quoi qu’il en soit, il vous suffira de vous rendre sur vos avis Google et de cliquer sur le drapeau à droite du commentaire que vous soupçonnez d’être factice. Il vous sera alors demandé de justifier pourquoi cet avis n’est pas recevable, puis le signaler.

Le souci, en revanche, c’est que Google peut mettre du temps à traiter le dossier…

 

Sur quelles données établit-on le diagnostic d’une attaque de Negative SEO ?

Comme il est souvent difficile de bien cerner les causes d’un problème de performance de votre serveur, voici quelques symptômes de Negative SEO

  • des statistiques qui chutent sans raison apparente ;
  • un classement dans les SERP qui tombe bas brutalement ;
  • un trafic qui reste important, voire qui augmente, mais un chiffre d’affaires qui stagne ou diminue ; 
  • des alertes via notifications de Google, qui vous informeront des anomalies trouvées sur votre domaine. Le réflexe à avoir dans ce cas est de lancer un audit spécifique au problème rencontré.

Nota bene : les attaques de NSEO sont beaucoup plus faciles à identifier lorsque vous êtes en règle avec la guideline de Google…

 

Quelques techniques complémentaires pour prévenir ou restreindre les mauvais effets d’attaques NSEO

Comme bien souvent, la meilleure clé réside dans l’anticipation. Ainsi, en amont, prévoyez :

  • un site dont le fournisseur offre un hébergement riche en options de sécurité, afin d’éviter tout ce qui a trait au hacking. D’autre part, utilisez des mots de passe forts, des plug-ins et une version de WordPress mis à jour ;
  • des outils pour effectuer régulièrement des audits, notamment en ce qui concerne vos statistiques, vos contenus, vos backlinks, etc. ;
  • un système d’alerte pour réagir le plus rapidement possible en cas d’anomalie ; 
  • de privilégier une stratégie White Hat SEO, afin que vous soyez sûr(e) et certain(e) de ne vous être pas pris une pénalité Google tout à fait justifiée.

Quoi qu’il en soit, lorsque le mal a été fait et que vous avez déjà commencé votre chantier anti-NSEO, pensez à communiquer votre situation à vos visiteurs !

Pensez aux réseaux sociaux comme Tweeter ou Facebook afin de réagir publiquement si l’on vous accuse à tort de mauvaises pratiques.

Si votre site internet jouit d’une certaine envergure, songez également aux communiqués de presse.

Ce genre d’initiative peut renforcer les liens avec vos utilisateurs qui, ensemble, deviendront mieux que ça : une communauté.

Vos questions, nos réponses !

Quels types d’alertes contre le Negative SEO ?

Il est très important de garder un contact assidu avec Google afin de ne pas craindre d’attaque trop virulente. Rendez-vous donc sur la Search Console et paramétrez les alertes suivantes : 

  • pénalité manuelle ;
  • connexion au serveur ralentie ou interrompue ;
  • présence d’un malware sur votre plateforme ; 
  • non-indexation ou désindexation de vos pages.

Suis-je victime d’attaques NSEO ?

Bien entendu, la question n’est pas toujours réglée dans les cinq minutes. Il se peut également que vous subissiez une pénalité ou une concurrence SEO on ne peut plus à la loyale.

Pour vous faire une idée concrète et objective de la situation, vous devez checker vos alertes sur la Search Console, auditer votre site (contenu, backlinks, etc.) et benchmarker la concurrence directe.

En outre, une veille est fondamentale des dernières updates algorithmiques du moteur de recherche et des directives associées.

Le Negative SEO est-il vraiment efficace ?

C’est discutable. Rares sont les cas de figure où tenter cette stratégie s’avère plus intéressant que risqué. À une époque, utiliser Penguin avec un bombardement de backlinks artificiels était plutôt efficace.

Aujourd’hui, le bot a bien plus de flair.

Il ne reste vraiment que le hacking pour mettre sérieusement en danger un site. Cela dit, l’attaquant doit utiliser beaucoup de ressources pour y parvenir, surtout si vous êtes bien protégé(e).

Ainsi, difficile de rentabiliser à coup sûr de telles pratiques, du moins tant qu’elles visent un(e) webmaster averti(e) !

Comment avoir une écriture SEO friendly ? 

Retrouvez tout ce qu’il y a à savoir pour créer du contenu SEO friendly dans notre article dedié à la question. 

FAQ
Quels types d’alertes contre le Negative SEO ?
Il est très important de garder un contact assidu avec Google afin de ne pas craindre d’attaque trop virulente. Rendez-vous donc sur la Search Console et paramétrez les alertes suivantes : -pénalité manuelle ; -connexion au serveur ralentie ou interrompue ; -présence d’un malware sur votre plateforme ; -non-indexation ou désindexation de vos pages.
Suis-je victime d’attaques NSEO ?
Bien entendu, la question n’est pas toujours réglée dans les cinq minutes. Il se peut également que vous subissiez une pénalité ou une concurrence SEO on ne peut plus à la loyale. Pour vous faire une idée concrète et objective de la situation, vous devez checker vos alertes sur la Search Console, auditer votre site (contenu, backlinks, etc.) et benchmarker la concurrence directe. En outre, une veille est fondamentale des dernières updates algorithmiques du moteur de recherche et des directives associées.
Le Negative SEO est-il vraiment efficace ?
C’est discutable. Rares sont les cas de figure où tenter cette stratégie s’avère plus intéressant que risqué. À une époque, utiliser Penguin avec un bombardement de backlinks artificiel était plutôt efficace. Aujourd’hui, le bot a bien plus de flair. Ne reste vraiment que le hacking pour mettre sérieusement en danger un site. Cela dit, l’attaquant doit utiliser beaucoup de ressources pour y parvenir, surtout si vous êtes bien protégé(e). Ainsi, difficile de rentabiliser à coup sûr de telles pratiques, du moins tant qu’elles visent un(e) webmaster averti(e) !