Ouvrir un site internet, c’est ajouter une goutte d’eau aux presque deux milliards de domaines aujourd’hui accessibles en ligne. Pour trouver son public (ou plutôt pour être trouvé), tout webmaster se voit dans l’obligation de s’intéresser à la question du référencement, à savoir l’ensemble des moyens disponibles pour pousser un site web hors de la masse, et le mettre juste sous le nez des internautes susceptibles de s’intéresser à son contenu.
C’est notamment la fonction des moteurs de recherche, qui permettent à n’importe quel utilisateur de formuler une recherche grâce à des mots-clés, des citations ou des questions. Tous les sites indexés sur Google, Bing, Baïdu et Yandex dont le contenu semble correspondre à la saisie de l’internaute – selon les algorithmes – apparaissent alors en résultats, par ordre décroissant de pertinence.
Afin d’arriver le plus haut possible dans les SERPs (Search Engine Result Pages), il existe trois solutions : payer, optimiser, ou les deux. Spoiler : dans tous les cas, c’est difficile ! Nous allons donc tenter de vous aider à y voir plus clair sur la stratégie à adopter, en fonction des situations.
SEO : du référencement vraiment gratuit ?
La fameuse Search Engine Optimization, ou référencement naturel, les novices le résument trop souvent à un bourrage de mots-clés à placer dans les pages à référencer – ce qu’il ne faut surtout pas faire ! En vérité, c’est toute une manière de penser votre site web dans les moindres détails. Il existe tellement de facteurs de ranking qu’il est très difficile de prévoir votre classement dans les SERPs, et comprendre ce que vous devez améliorer l’est encore plus.
En effet, il s’agit de tenir compte :
- d’une multiplicité de critères (plus d’une centaine) ;
- de leur degré d’importance ;
- du nombre de pages stratégiques à pousser ;
- des mots-clés liés à votre activité et tapés par un grand nombre d’internautes ;
- du niveau de la concurrence sur chaque mot-clé stratégique ;
Bien entendu, il existe tout un panel de recommandations générales dont nous vous faisons part sur ce blog et que vous pouvez communiquer à votre développeur, à votre rédacteur web ou même à votre équipe marketing (réduire les temps de chargement, proposer une arborescence de site saine, enrichir vos contenus avec des images et des idées originales, etc.).
S’il est primordial de connaître le B-A-BA du SEO pour ne pas vous retrouver dans les profondeurs des SERPs, il devient vite impératif de faire appel à une agence SEO pour mener une stratégie vraiment profonde et pointue.
En effet, si vous ne surpassez pas les bonnes pratiques génériques, vous ne ciblerez pas bien vos visiteurs et ne serez jamais compétitif face à la concurrence. Ainsi, SEO ne veut pas dire nécessairement “gratuit”. Loin de là, même, c’est un investissement comme un autre !
SEA : du SEO premium ?
SEA est le sigle pour Search Engine Advertising. On parle aussi de référencement payant. En plus des résultats organiques, les pages de suggestions offrent des emplacements spécifiques aux liens sponsorisés.
Sur Google, par exemple, les URLs de type “ads” les plus pertinents et avec le meilleur budget apparaissent en haut des SERPs. D’autres apparaissent lorsque vous défilez jusqu’en bas de la page. Il faut passer par la régie Google Ads et vous lancer dans l’arène des enchères automatisées pour bénéficier de ce type de référencement.
Mais payer le prix fort est loin d’être suffisant pour pérenniser le trafic de votre site web. Non seulement le SEA n’est pas du tout un substitut amélioré du SEO, mais il risque fort de n’être pas rentable si vous ne misez que là-dessus.
En outre, si votre site web n’est pas optimisé correctement, vous diminuez vos chances d’apparaître sur les mots-clés qui vous intéressent le plus. Et si vous glanez malgré tout quelques visites, il est fort probable qu’elles n’aboutissent pas à une conversion (achat, téléchargement, inscription, etc.), si le parcours utilisateur n’est pas ergonomique (donc SEO friendly).
En résumer, pratiquer le SEA tout seul est rarement une bonne idée.
Alors, pour quelle stratégie de référencement opter ?
Vous l’aurez compris, l’idée n’est pas tant de choisir entre SEO et SEA que d’apprendre à répartir son budget et à jouer sur le bon timing. Voici donc ce qu’il convient d’avoir en tête lorsque vous lancerez votre chantier.
Les principaux bienfaits du SEO
Quel que soit le budget que vous comptez mettre dedans, le SEO vous aide à remplir la plupart des objectifs-clés qui font le succès d’un site internet.
Le SEO inclut l’expérience utilisateur (UX)
Si les facteurs de ranking sont nombreux, les grands principes du SEO sont assez simples à comprendre. En effet, les crawlers de Google et des autres moteurs de recherche servent de simulation afin de mesurer la satisfaction potentielle des utilisateurs lors de la consultation d’une page ou d’un site web. Il s’agit donc de tout mettre en œuvre pour attirer les bonnes personnes chez vous et leur réserver un accueil convivial, sans points de friction tels que :
- le temps d’attente ;
- les problèmes d’orientation ;
- les informations difficile à trouver ;
- les contenus non pertinents ;
- etc.
En principe, si les bots ont validé votre domaine lors de leur propre navigation – et comparé avec la concurrence -, vous êtes prêt à recevoir un trafic de prospects qualifiés, qui auront ainsi davantage de chance d’arriver à conversion en fin de parcours.
Le SEO limite l’effet yo-yo dans les classements
Avec une stratégie SEO – même basique – mise en place dès le lancement de votre site web, vous mettez en place les fondations qui vous éviteront l’effondrement soudain de votre position. En effet, avec le SEA, dès que votre campagne s’interrompt, vous ne restez pas une minute de plus en tête de classement. Tandis que toutes vos actions SEO continuent de travailler pour vous longtemps après leur mise en œuvre. Il en est ainsi de :
- l’acquisition de backlinks ;
- l’élaboration de votre maillage interne ;
- votre stratégie de contenu ;
- la puissance technique de votre site (aucun bug, temps de chargement minuscule, affichage responsive impeccable, etc.)
- etc.
Grâce à tous ces piliers, quelques efforts réguliers suffisent pour maintenir une bonne relation avec les algorithmes. Le SEO est au SEA ce que le marathon est au sprint.
Bémol : attention aux algorithmes et aux pénalités !
Depuis que le SEO existe, des techniques abusives de référencement se sont développées (bourrage de mots-clés, fermes de liens, etc.). On les range dans la catégorie “Black Hat” ou SEO malveillant, qui oscille entre concurrence déloyale et nuisance aux utilisateurs eux-mêmes. Vous encourrez de lourdes pénalités si vous tentez ce genre de pratiques, et votre classement sera, certes, stable, mais perdu dans les abysses de la SERP.
Enfin, il arrive régulièrement qu’une mise à jour des algorithmes occasionnent une chute SEO. Pas de panique ! Une veille sur les modifications de bots vous permettra de corriger le tir assez facilement.
Le SEO touche un public plus large et ramène un trafic régulier
La conséquence directe du point précédent est que votre rayonnement sur internet s’élargit et que votre trafic ne dégringole pas du jour au lendemain. Chaque jour qui passe où vous arrivez dans les 10 premiers résultats – sur des centaines de mots-clés possibles – vous apporte son lot de visiteurs. C’est pourquoi le SEO est souvent considéré comme le meilleur canal d’acquisition possible, non seulement en termes de chiffres, mais aussi en termes de coûts.
D’autre part, il convient de se rappeler la fonction première d’un moteur de recherche : se renseigner sur un sujet dont on ignore tout. Le SEO est donc un moyen d’attirer des prospects qui, encore la veille, n’en étaient pas.
Exemple : vous êtes invité à un mariage. Vous voulez un costume sur mesure pour l’occasion. Vous voilà à taper sur Google “tailleur + nom de votre ville” alors que 24 heures plus tôt, le tweed vous laissait complètement indifférent.
Le SEO est rentable sur le long terme
Le bilan ROI du SEO est généralement très positif. Mais comme le bon vin, il a besoin de plusieurs mois pour devenir rentable, et il se bonifie avec les années, avec un coût d’acquisition de plus en plus faible, surtout comparé au SEA.
Bémol : ne pas laisser mijoter sans surveillance
La vraie difficulté du SEO, c’est qu’il y a fatalement autant de motifs de déclassement qu’il existe de facteurs de ranking. Une concurrence élevée, un changement d’algorithme, une mise à jour manquante, etc. Il s’agit donc d’avoir l’œil un peu partout, même si l’on peut être amené à concentrer ses actions sur une page stratégique en particulier.
En résumé, patience et omniscience sont les maîtres mots de l’expert en référencement naturel !
Les principaux atouts du SEA
Bien sûr, le SEA apporte son lot d’avantages qui permettent d’outrepasser les complications liées au SEO, comme la lenteur des résultats à arriver ou la difficulté – parfois mystérieuse – à passer en première position.
Positionnez-vous instantanément en haut des SERP !
Malgré la mention “Sponsorisé”, ça fait du bien d’occuper le haut des SERPs, même provisoirement. C’est l’occasion de donner de la visibilité, d’engendrer du clic et des conversions. Les blogs pourront mettre en avant un de leurs articles phares sur des mots-clés très recherchés, et les e-boutiques en profiteront pour pousser un nouveau produit ou une promo exceptionnelle.
Bémol : un succès de courte durée
Il faut impérativement réfléchir le SEA comme une campagne publicitaire. Le timing et le ciblage doivent donc être millimétrés pour que le budget investi soit rentabilisé. En outre, vous aurez possiblement affaire à une concurrence encore plus sérieuse qu’en SEO. En conséquence, n’épuisez pas votre budget sur des mots-clés trop cotés !
Touchez des prospects ultra-qualifiés
Si le SEO permet de toucher des personnes qui s’intéressent à votre produit ou service depuis peu, le SEA vous propulse auprès des leads les plus mûrs, à savoir proches d’une conversion. Dans le fameux funnel d’achat, ils se trouvent près de l’embouchure du bas.
Bien entendu, cet avantage n’est valable que si vous gérez correctement vos options de ciblage (mots-clés, critères démographiques, centres d’intérêt, retargeting, etc.).
Bémol : une prise en main pas toujours évidente
Les régies Google Ads, Bing Ads et cie, et leurs logiciels d’analytics offrent beaucoup de possibilités, si bien que l’on peut s’y perdre un peu et avoir du mal à se décider pour une stratégie d’enchères. Quitte à dépenser du budget, autant le faire auprès d’une agence spécialisée plutôt que de le gaspiller à jouer aux apprentis sorciers. Une fois familiarisé avec les outils SEA, vous pourrez éventuellement prendre les manettes dans un second temps.
Gardez la maîtrise de votre budget en temps réel
Si, avec le SEO, la question du budget est assez aléatoire, notamment en fonction de la qualité intrinsèque de votre site internet, avec des résultats qui mettent du temps à poindre le bout de leur nez, une campagne SEA part avec un investissement bien défini et termine sur un chiffre d’affaires facilement mesurable.
En outre, en cas de problème, vous pouvez interrompre les frais à n’importe quel moment. Le contrôle de votre budget est donc optimal.
Bémol : des enchères automatiques à surveiller comme l’huile sur le feu
Si le marché dans lequel vous exercez votre activité est très concurrentiel, vous devrez jouer des coudes en surenchérissant sur vos adversaires, ou bien vous coucher en visant des mots-clés plus spécifiques. Un choix parfois difficile à faire et qui appelle à la sagacité d’un ou d’une professionnelle pour évaluer convenablement la balance risque/profits.
Quoi qu’il en soit, pendant une campagne Google Ads, ne flambez pas votre budget sans observer votre trafic et vos conversions en temps réel !
Quand investir dans le SEO ou le SEA au bout du compte ?
Où diriger vos actions en priorité ? Voici quelques éléments de réponse.
Faites du SEO dès que possible, mais dosez et priorisez vos efforts !
En ce qui concerne le SEO, il faut bien entendu appliquer les bonnes pratiques en permanence, et ce, dès la création de votre site internet, afin de bonifier votre trafic organique le plus tôt possible.
Si vous avez un peu de budget devant vous, n’hésitez pas à faire appel à une agence de référencement naturel quand :
- vous vous frottez à une forte concurrence sur les mots-clés qui vous intéressent ;
- vos pages les plus stratégiques peinent à ranker ;
- votre site web s’agrandit et devient plus difficile à organiser ;
- vous tentez une refonte ou une migration ;
- vous avez reçu une pénalité Google ;
- vous n’arrivez pas à obtenir de backlinks ;
- vous cherchez à développer votre Inbound Marketing ;
- etc.
Nota Bene : avoir un SEO correct vous aidera fortement pour toute autre initiative en webmarketing. Nous verrons plus avant pourquoi.
Quand lancer une campagne SEA ?
Le retour sur investissement du référencement payant est généralement plus bas que le SEO. Pour cette raison, il ne faut surtout pas partir à l’aveugle, mais se fixer des objectifs précis. Lorsque vous avez débloqué un budget assez élevé, vous pouvez compter sur le SEA pour :
- booster votre trafic pour un démarrage de site sur les chapeaux de roues ;
- mettre en avant du contenu stratégique ;
- donner de la visibilité à un nouveau produit, un événement ou à une promotion ;
- augmenter votre chiffre d’affaires sur des produits qui fonctionnent déjà bien ;
- profiter d’un pic de saisonnalité ;
- tester une offre ou une landing page ;
- vous adresser à une audience cible très précise (retargeting, public de niche, etc.)
- etc.
Mais si votre affaire fonctionne bien, pourquoi ne pas passer à l’étape supérieure et tenter une synergie entre les deux types de référencement ?
Comment faire fonctionner le SEO et le SEA ensemble ?
D’abord, peu importe comment vous vous y prenez, il existe des avantages naturels à associer SEO et SEA :
- augmentation significative de votre trafic (payant + organique) ;
- augmenter l’ensemble du trafic améliore (légèrement) votre classement SEO ;
- la visibilité accrue renforce votre notoriété et fait de l’ombre à la concurrence ;
- apparaître sur de nombreuses SERPs augmente la confiance des internautes envers votre marque (biais de familiarité) ;
Néanmoins, ces effets ne justifient pas à eux seuls de répartir votre budget sans un véritable plan de bataille. Pour vous faire un ordre d’idée, voici une demi-douzaine d’astuces qu’on utilise en tant qu’experts.
1/ Utilisez le SEA comme un coup de pouce vers la conversion
Partons du postulat que vous avez fait le strict nécessaire concernant votre référencement naturel. Vous avez donc obtenu un peu de trafic organique. Dans le même temps, vous souhaitez allouer du budget à une campagne SEA.
Utilisez le ciblage pour toucher les prospects déjà avancés dans le funnel de vente
Le funnel (entonnoir en anglais) est une image pour essayer de situer vos prospects sur leurs intentions d’achat. Sont-ils proches de convertir, ou cherchent-ils seulement à se renseigner, à trouver les enseignes de confiance pour passer à la consommation ?
En effet, un internaute qui a déjà tapé un mot-clé en rapport direct avec votre activité est un prospect plus mûr, car il a déjà obtenu quelques informations, sans doute en ayant visité plusieurs sites web, dont peut-être le vôtre.
Le but du SEA, dans ce cas, est de vous faire apparaître en premier lors de la deuxième recherche effectuée par ces leads, laquelle risque d’être un peu plus précise, notamment sur la catégorie de bien ou service qui les intéresse.
À cet égard, les régies Google Ads et Bing Ads offrent des options de ciblages autorisant le retargeting, c’est-à-dire viser une audience qui a déjà interagi avec votre marque, et donc “chauffée” par le canal SEO. Plus le parcours d’achat est long, plus cette tactique est pertinente.
Quoi qu’il en soit, il est intéressant que la combinaison du SEO et du SEA vous permette de couvrir tout le funnel, du mot-clé le plus générique à la recherche la plus spécifique.
Nota Bene : n’oubliez pas d’ajuster vos KPIs dans ce sens, en labellisant les mots-clés en fonction de leur position dans le funnel sur Google Analytics, en ajoutant des données comme le volume de clics SEO et SEA, le taux de rebond ou de revisite, la durée de chaque session, etc.
2/ Placez le SEA en renfort sur les zones difficiles à atteindre avec le SEO
Comme vu précédemment, le SEO réclame des efforts prolongés et met du temps avant de présenter des résultats tangibles. Difficile, voire impossible d’atteindre le top 3 des positions avant un an de travail régulier.
Mettez un coup d’accélérateur sur les mots-clés à fort volume de recherche
Sur des mots-clés très recherchés, les plus gros acteurs ont rarement besoin d’investir en SEA : leur SEO suffit à ranker. Par conséquent, il est possible de les coiffer au poteau – du moins pour un temps – en jouant la carte de la visibilité sans avoir affaire à eux sur le terrain des enchères automatisées.
En revanche, si votre objectif premier n’est pas le nombre de vues, assurez-vous que votre offre est résolument plus attractive que les autres pour recevoir du clic. C’est vraiment une logique de coup de poing de l’outsider pour secouer un marché tranquillement dominé par leurs leaders.
Servez-vous du Dynamic Search Ads pour les mots-clés de longue traîne difficiles à couvrir en SEO
Le SEA ne sert pas que de pavillon sur les mots-clés génériques : il peut également servir sur les mots-clés de longue traîne (long tail), avec plus de 4 ou 5 termes dans la barre de saisie. Bien entendu, le volume de recherche se réduit à mesure que le nombre de mots tapés augmente.
En contrepartie, on observe que le taux d’engagement et de conversion est meilleur sur les mots-clés de longue traîne. En effet, une recherche plus spécifique est généralement effectuée par une personne qui sait ce qu’elle veut et est donc prête à lancer un téléchargement ou une transaction.
Le DSA (ou Dynamic Search Ads) est un outil qui étudie vos pages et affiche une URL sponsorisée que pour les requêtes extrêmement proches de leur contenu. Tout se fait donc en temps réel et les enchères ont tendance à être moins concurrentielles avec ce système.
Surveillez vos conversions SEO et boostez les pages en perte de vitesse
Tout au long de la vie de votre site web, vos performances SEO vont évoluer, que ce soit en termes de classement, mais également de clics, de durée des visites, de pages naviguées et de conversions obtenues.
Avec Google Analytics, il est souvent intéressant de comparer plusieurs périodes, notamment grâce au segment “Trafic généré par les résultats naturels”. Analysez le volume et le taux de conversions pour chaque landing page et dirigez votre campagne SEA là où vos résultats ont chuté.
Nota Bene : avant de faire du forcing à coup de Google Ads, vérifiez bien qu’aucun problème d’UX (User eXperience) sur votre parcours d’achat n’est à l’origine du problème de conversion. Si tel était le cas, aucun groupe d’annonces n’aurait d’effet sur vos performances.
3/ Cartographiez vos mots-clés SEO et SEA
Dans le cadre d’un chantier SEM (Search Engine Marketing), vous aurez besoin de suivre l’ensemble de votre visibilité sur les moteurs de recherche, avec vos mots-clés les plus rankés en SEO comme en SEA. Un audit de vos 100 meilleurs mots-clés, par exemple, vous aidera à y voir plus clair. Il vous suffit de recueillir :
- dans la Google Search Console la moyenne de leur position SEO (ex : 4e place) ;
- sur Google Ads, leur taux d’impression en SEA ;
Cette analyse doit vous donner quatre segments :
– les mots-clés mal positionnés en SEO comme en SEA, dont vous devrez tester le potentiel avant d’y investir plus d’efforts ;
– les mots-clés qui marchent bien en liens sponsorisés uniquement, dont vous pourrez essayer de booster le SEO sur le long terme afin de réduire vos coûts ;
– les mots-clés bien rankés en référencement naturel et sans résultats SEA, sur lesquels vous pourriez enchérir afin d’obtenir de nouvelles conversions ;
– les mots-clés “stars”, performants partout : commencez à baisser vos enchères SEA tout en vérifiant l’impact sur le trafic et les conversions ;
Nota Bene : vous pouvez procéder au même audit sur les sites web concurrents grâce au rapport “Analyse d’enchères” de Google Ads et à un logiciel SEO tel que Moz, SEMrush, Screaming Frog, Semji, Ahrefs ou Majestic.
4/ Baissez vos coûts en transformant vos performances SEA en trafic SEO
Sur le long terme, il est capital que votre trafic devienne principalement organique. C’est pourquoi le SEA doit permettre de gagner du terrain en référencement naturel, après avoir ouvert la voie à grands coups d’enchères automatiques.
Bien sûr, les liens sponsorisés permettent d’identifier rapidement les mots-clés qui convertissent : les cibler en SEO est donc la voie stratégique royale à mettre en place. Les balises de descriptions et titres d’annonces les plus rentables de vos liens sponsorisés vous donneront également des pistes pour votre copywriting organique.
À ce titre, ne pas hésiter à faire du A/B testing pour optimiser le nombre de clics obtenus. En cela, le SEA devient un véritable petit labo de ROI. Vous pouvez ensuite ajuster la répartition de votre budget, par exemple en mettant au cœur de votre stratégie SEO les mots-clés au CPC (Coût par Clic) onéreux sur Google Ads.
Nota Bene : l’outil responsive search ads (RSA) de Google vous aide à combiner vos idées de balises titles et les meta-descriptions pour optimiser vos chances de clics et mesurer toutes vos performances.
Cherchez de nouvelles opportunités de mots-clés grâce à Google Ads ou Bing Ads
Une fois que vous avez réussi à stabiliser votre trafic organique sur les mots-clés à fort taux de conversion, vous pouvez repartir en croisade pour apparaître sur des nouvelles suggestions, des mots-clés plus spécifiques ou associés afin d’élargir votre rayonnement sur les moteurs de recherche. Profitez-en pour affiner votre compréhension des intentions de recherche de votre audience cible.
5/ Optimisez vos landing pages pour la conversion en priorité
Les landing pages (ou pages de destination), ce sont les pages les plus proches d’une conversion (achat, téléchargement, inscription, devis, etc.). Il est donc essentiel d’attirer votre trafic jusqu’à ce point pour que votre business fonctionne. C’est pourquoi les experts en référencement naturel aiment bien enrichir ces pages afin qu’elles s’affichent haut dans les SERPs.
Néanmoins, un contenu trop encombrant peut nuire au parcours d’achat, et freiner l’accès à la conversion alors que l’utilisateur en approchait le seuil. Il s’agit donc de rendre sa fonction première à la landing page en l’optimisant pour que quiconque arrive dessus parvienne à convertir facilement.
Les campagnes Google Ads ou Bing Ads, toujours via une approche de A/B testing, vous offrent l’opportunité de rendre vos landing pages plus ergonomiques et convaincantes pour l’internaute.
La « convivialité de la page de destination » du quality score SEA a un impact positif sur le SEO
De plus en plus, l’UX est pris en compte dans les critères de classement des moteurs de recherche. Idem en ce qui concerne le référencement payant, car les régies privilégient toujours les contenus pertinents pour leurs internautes.
Ainsi, parmi les critères qui vous font gagner une enchère automatique se trouve le quality score, dont les trois piliers sont :
- la pertinence de l’annonce par rapport à l’audience cible ;
- le taux de clics attendu (clics / impressions x 100) ;
- la convivialité de la landing page.
Ainsi, sur Google Ads, surveillez les items de votre quality score (et en particulier la convivialité de votre page de destination). L’onglet “Mot-clés” vous fournit un rapport pour chacun, qui vous signale si vous êtes dans la moyenne, au-dessus ou bien au-dessous.
Reprenez le contenu des landing pages visées : Google tiendra compte de leur amélioration dans ses suggestions naturelles.
6/ Évaluez l’augmentation de vos performances chaque fois que vous combinez SEO et SEA sur un mot-clé
Bien sûr, vous augmentez vos chances de recevoir des clics en maximisant votre visibilité. Néanmoins, il convient de constamment surveiller la part de clics supplémentaires gagnés via des liens sponsorisés.
En effet, le simple fait d’occuper plus d’espace sur les pages de résultat peut apporter un bénéfice net aux annonceurs, mais encore faut-il consulter régulièrement le rapport des liens commerciaux et des résultats de recherche naturels sur la Search Console pour quantifier la proportion réelle de clics obtenus de cette manière.
Mesurez le taux de clics (CTR) en SEO + SEA, puis les clics organiques d’un côté et les URLs sponsorisés de l’autre, sur le nombre de requêtes au total. On se rend compte parfois – dans les meilleurs cas, en fait ! – que la combinaison des 2 offre des résultats parfois bien supérieurs à la somme des deux référencements pris séparément.
Pour résumer, combiner SEO et SEA, c’est…
Une technique qui peut s’avérer extrêmement rentable pour peu que l’on parvienne à mettre en place une stratégie adéquate en fonction de votre budget, de vos performances, des opportunités qui s’offrent à vous, et de la durée estimée de vos campagnes.
Ainsi, selon la taille de votre site web, la part de marché à conquérir et les ambitions que vous permet votre capital, nous vous recommandons chaudement de faire appel à une agence de référencement, afin d’auditer votre site en SEO et d’établir un plan d’attaque réaliste à partir de ces deux canaux d’acquisition.
Pour finir, n’oubliez pas de vous pencher sur le SMM (Social Media Marketing), un canal à part qui, selon la thématique de votre activité, peut s’avérer encore plus intéressant !
Vos questions, nos réponses !
Le SEA risque-t-il de cannibaliser le SEO ?
En règle générale, le SEA ne vient pas chevaucher le SEO en termes de trafic. En effet, le ciblage ultra-précis et les choix de mots-clés (très génériques ou au contraire très spécifiques) font que les deux canaux se complètent.
Et même lorsque vous apparaissez dans une SERP aussi bien avec vos liens naturels qu’avec vos liens sponsorisés, la visibilité obtenue peut avoir l’effet d’une forte aspiration de clics qui n’aurait pas eu lieu avec uniquement l’un ou l’autre.
Comment estimer la perte de trafic en cas d’interruption totale du SEA ?
Dans Google Analytics, créez un groupe contrôle et un groupe test grâce à la dimension “segment d’utilisateurs” (User bucket). Importez ces deux segments dans vos audiences, puis ciblez uniquement votre audience test (fonction “ciblage d’une audience”).
Laissez passer 1 000 sessions minimum par segment, et faites la comparaison en calculant le pourcentage de trafic généré par vos annonces SEA. Cette méthode est plus rapide et plus fiable que l’approche “on/off”, car la saisonnalité peut jouer dans la différence de trafic obtenu !