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Pour résumer

  • Google fait face à un recours collectif de 7 milliards de livres sterling au Royaume-Uni.
  • L’accusation concerne l’abus de position dominante du géant du web dans la recherche.
  • Plusieurs pratiques anticoncurrentielles sont remises en cause.

Le contexte de l’affaire

Aux États-Unis, une action en justice du Département de la Justice américain (DOJ) menace de briser la domination de Google sur les navigateurs en forçant la vente de Chrome, questionnant l’avenir du moteur de recherche et sa capacité à maintenir son monopole.

Dans l’Union européenne, des affaires antitrust en cours incluent un appel de 2,7 milliards d’euros infructueux concernant les abus sur le marché de la recherche.

Ces actions illustrent une tendance croissante à contester les pratiques commerciales de Google à travers le monde.

Personne qui étudie un livre près d'un marteau de justice

Un recours collectif au Royaume-Uni

Le moteur de recherche est actuellement confronté à un recours collectif de 7 milliards de livres sterling, soit près de 8,5 milliards d’euros, au Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni accuse Google d’avoir abusé de sa position dominante dans le domaine de la recherche en ligne pour nuire aux consommateurs et étouffer la concurrence.

L’affaire est menée par Nikki Stopford, avocate spécialisée dans la défense des consommateurs, qui s’efforce de démontrer que les pratiques de Google ont eu un impact négatif sur le marché.

Cette action pourrait avoir des répercussions majeures sur la manière dont Google opère au Royaume-Uni et potentiellement ailleurs.

Google vs le reste du monde ?

Comme le rappelle l’article de notre consœur, cette affaire s’inscrit dans une vague mondiale de contestations juridiques contre les pratiques de marché de Google. En remettant en cause son contrôle sur la recherche en ligne et les coûts publicitaires, cette action pourrait mener à une réduction des prix des publicités, à une augmentation de la concurrence et à l’émergence de plateformes alternatives pour atteindre les consommateurs.

Si les plaignants réussissaient, d’autres pays pourraient aussi examiner de plus près les pratiques commerciales de Google. L’affaire pourrait également servir de précédent pour d’autres actions en justice similaires à travers le monde.

Clavier d'ordinateur avec touche Stop

Des pratiques anticoncurrentielles à l’origine de l’action en justice

Les principales allégations contre Google incluent plusieurs pratiques anticoncurrentielles :

  • La domination d’Android : le géant de Mountain View aurait « forcé » les fabricants d’appareils Android à préinstaller Google Search et Chrome.
  • Des paiements à Apple : Google aurait versé plusieurs milliards à Apple afin de s’assurer que son moteur de recherche soit installé par défaut sur Safari ; une question centrale dans les récentes batailles juridiques aux États-Unis.
  • L’impact sur les prix des publicités : Google aurait augmenté les coûts publicitaires, augmentant indirectement les prix pour les consommateurs au Royaume-Uni.

Google soutient cependant que sa domination sur le marché résulte de la préférence des consommateurs pour la qualité de ses services, et non d’un manque d’alternatives.

Quelles perspectives ?

La décision du Tribunal d’Appel de la Concurrence (CAT) marque un défi significatif pour Google alors que les gouvernements et les défenseurs des consommateurs du monde entier intensifient leurs efforts pour limiter les monopoles des grandes entreprises technologiques.

Cette affaire pourrait servir de catalyseur pour des changements plus importants dans la manière dont les géants du numérique sont réglementés et supervisés.