Le content spinning (littéralement traduit : “rotation de contenu”) est une technique de génération de contenu qui consiste à produire un grand nombre de textes à partir d’un modèle. Ce principe d’industrialisation de pages de contenus fonctionne sur la paraphrase (reformulation d’une idée grâce à des synonymes) ou la variation (même structure, même thématique, mais sujet différent).

Exemple de content spinning sur logiciel

Paraphrase : “Longtemps, je me suis couché de bonne heure”. => “Pendant une longue période de ma vie, je me couchais le plus tôt possible”.

Variation : “Justine a décidé de prendre l’avion pour partir en vacances, car c’est plus pratique” => “Justin a renoncé à prendre l’avion pour partir en voyage, car ce n’est pas très écologique”.

Pour multiplier les versions d’un texte, on va se servir d’un logiciel spinner qui va scanner un texte et le morceler pour identifier les possibles synonymes, expressions similaires et variantes syntaxiques. Dans un second temps, il procède à une modification pour obtenir un tout nouveau texte, un ersatz du premier, et recommence autant de fois que désiré.

Le content spinning : à quoi ça sert en SEO?

Pour une bonne visibilité digitale, on va chercher à apparaître dans des résultats de recherche sur des requêtes d’utilisateur dont l’intention est en rapport avec notre activité. On a donc besoin de remplir notre site web de contenus en mesure de répondre aux divers besoins de nos prospects. Chaque page obtenue devra se classer sur un ou plusieurs mots-clés définis.

Dans cette perspective, le content spinning va évidemment servir à alimenter rapidement votre site d’e-commerce (pour des fiches produits, par exemple) ou même votre blog, en évitant certains inconvénients tels que :

  • le duplicate content (on y reviendra) ;
  • le coût de production (moins cher que les services d’un web rédacteur – on y reviendra aussi !) ;
  • le temps nécessaire à traiter tous les sujets (ou articles) possibles.

Puis-je utiliser le content spinning pour mon propre site web ?

Il existe plein de types de contenus pour lesquels la technique du content spinning est valable. Aussi pourriez-vous envisager cette solution pour les cas suivants :

  • déclinaison d’une page en de nombreuses variations locales (par villes ou par pays) en changeant les noms, expressions, voire langues ;
  • marketing de contenu de masse, si vous avez besoin de générer un grand nombre de contenus rapidement ;
  • reprendre vos propres contenus si votre entreprise ou organisme utilise plusieurs plateformes (blogs, réseaux sociaux, sites web avec des thématiques proches, etc.) pour étendre son influence ;
  • description de produits pour votre e-boutique ;
  • apparition sur plusieurs annuaires d’articles et autres plateformes en adaptant vos contributions.

Quelles sont les limites du content spinning ?

Vous vous en doutez, si le content spinning était si facile à mettre en place, tout le monde aurait une superbe bibliothèque de publications pour faire valoir leur entreprise ou association. Le fait est que cette pratique présente quelques désavantages, à savoir :

  • un nécessaire travail de relecture afin de préserver la qualité des textes (problèmes de syntaxe, personnalisation du ton, etc.)
  • trouver un texte de départ, dont l’usage reste limité, si l’on veut éviter le plagiat ;
  • un risque de se faire spotter par les algorithmes Google si on s’y prend mal…

Ah, le content spinning, c’est Black Hat, en fait ?

On associe, parfois hâtivement, automatisation des tâches et black hat SEO. Or, c’est un peu plus compliqué que cela. En soi , le content spinning n’est autre qu’une de production rédactionnelle, qu’il vous faut utiliser le plus intelligemment possible !

Panda et Pingouin contre le black hat SEO

Il est vrai qu’à une certaine époque, notamment avant le développement de certains filtres tels que les algorithmes Panda et Pingouin, ou encore des principes E-E-A-T et YMYL, le sens des textes mis en publication importait peu, tant que les moteurs de recherche y repéraient les bons mots-clés. Les propriétaires de site pouvaient alors associer le content spinning à :

  • du cloaking (contenus cachés) ;
  • des fermes de liens (sites de faible qualité dédiés à distribuer des backlinks sur un site principal) ;
  • du duplicate content (vol pur et dur de contenu).

Ces méthodes-là sont bien évidemment considérées comme abusives, car elles exploitent une faille des algorithmes pour bénéficier d’un meilleur classement au détriment du besoin des utilisateurs. C’est pour cette raison que Google a cherché à les freiner, et que des précautions sont désormais nécessaires pour éviter de se faire brutalement striker par une pénalité !

Nota Bene : si le taux de similarité entre deux textes est inférieur à 20%, Google ne considère pas que vous avez publié du contenu dupliqué.

Content spinning : comment procéder ?

Pour coller aux exigences des moteurs de recherche, vous pouvez faire appel à des prestataires spécialisés dans ce type de pratique, qui sauront vous éviter tous les écueils et maximiser votre référencement.

Sinon, vous pouvez vous lancer vous-même dans la prise en main d’un logiciel dédié (certains s’utilisent directement en ligne). Vous devrez alors renseigner le texte initial, et configurer le masterspin pour définir les règles de modification que vous souhaitez appliquer à votre article.

Par exemple :

{Longtemps|Pendant une longue période de ma vie}{je| moi, Marcel} me suis {couché| allité} {de bonne heure|le plus tôt possible|dès le soir tombé}.

On remarque que les trous sont placés entre crochets « { } » et les variations entre barres verticales « | ».

Plus il y aura d’alternatives, plus le texte sera réutilisable. La qualité du rendu final dépend donc fortement de celle du masterspin. Certains sont d’ailleurs capables d’estimer combien de versions vous pouvez raisonnablement générer avant de risquer le duplicate content.

En outre, vous pouvez ajouter des trous sans alternative fixe, à remplir manuellement, afin de plus aisément dévier le sujet, quitte à n’utiliser le content spinning que sur un paragraphe introductif tel que celui-ci :

« Aujourd’hui, nous allons {tester|essayer|challenger} un {nom du produit} {nom de la marque}. Le {nouveau modèle|dernier en date} {se nomme|est appelé} {nom du modèle}. Ses {arguments de vente|atouts principaux} sont {caractéristique n°1}, et {caractéristique n°2}. {Voyons|examinons|éprouvons} ensemble {qualité n°1} et {qualité n°2} de ce {nom de produit} {tout neuf|flambant neuf} afin de vous {donner|livrer|faire part de} notre {avis|opinion|retour} {définitif|complet} pour savoir si vous devez {l’acheter|vous le procurer|le commander|l’installer chez vous}. »

De cette manière, un rédacteur peut diviser par dix le temps passé devant un texte, ou bien l’investir pour le personnaliser autant que nécessaire.

Nota Bene : que vous le glaniez quelque part ou le rédigiez vous-même (ou peut-être un mélange des deux), le résultat sera meilleur si le texte de départ est déjà adapté à la technique du content spinning, avec une structure simple et des mots facilement remplaçables, de sorte à obtenir un maximum de versions possibles et sans trop d’erreurs à corriger en aval.

Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau

Fun Fact : le roi du content spinning n’est autre que Raymond Queneau, qui avait carrément créé une machine à faire de la poésie, avec ses Cent mille milliards de poèmes !

Quels logiciels pour votre content spinning ?

Si vous souhaitez vous mettre au content spinning, ne perdez pas votre temps avec des logiciels gratuits mais approximatifs, à l’exception d’Excel et de son extension Seo Tools For Excel, qui vous permet de spinner du texte via la formule =SpinText(A1). Sinon allez directement chercher du premium avec :

  • LabSense, un outil français multilingue qui s’adapte à votre besoin (blog, e-commerce, etc.). Il est capable de générer des textes grâce à de la data structurée en optimisant la densité de mots-clés, le taux de duplicate content, etc.. Il faudra néanmoins demander un devis pour obtenir votre solution ;
  • Smallseotools, une solution à partir de 12$/semaine, multilingue, avec un nombre de mots limités mais une interface hyper intuitive ;
  • Spin Rewriter (plus performant en anglais qu’en français), capable de sortir mille versions d’un même article ! Il vous coûtera 197 $ à l’année, ce qui est tout à fait raisonnable !
  • WordAi, qui travaille aussi bien en français qu’en anglais, espagnol ou même italien. Il atteint lui aussi les mille versions d’un article pour 27$/mois.

Pour finir…

Malgré les avancées de Google et de ses algorithmes orientés qualité et expérience utilisateur, le content spinning est toujours d’actualité pour servir de support aux rédacteurs, qui peuvent, dans un second temps, personnaliser les versions déclinées. Bien utilisé, cet outil vous fera gagner un temps considérable tout en évitant des pénalités liées au duplicate content.

Nous conseillons cependant de privilégier la qualité à la quantité. Le temps gagné sur la production d’un texte doit être réinvesti dans son enrichissement, en ajoutant, détaillant, synthétisant des informations, en poussant la réflexion plus loin, en ajoutant des effets de style, etc..

Enfin, partez du principe qu’un texte n’est jamais parfait, et faites appel à une agence SEO si vous voulez vous assurer de produire du contenu sémantiquement bien optimisé !