Mis à jour le 17/11/2024
La densité de mots-clé est une metric SEO qui indique le ratio d’apparition d’un mot-clé cible sur l’ensemble des termes qui composent la page. Elle a beaucoup été utilisée au début de notre siècle, notamment sur les moteurs de recherche AltaVista et Google.
Elle exprime sous forme de note le degré d’optimisation des mots-clés inclus dans un contenu. Ainsi, une densité trop faible correspond à une sous-optimisation, tandis que le cas inverse relève de la suroptimisation.
Aujourd’hui, bien qu’on la trouve encore sur divers outils SEO comme YourTextGuru, la densité de mots-clés ne revêt plus la même importance qu’on lui accordait il y a encore quelques années. En effet, nul n’ignore à quel point le traitement du langage par Googlebot et consorts a évolué depuis. C’est pourquoi la densité de mot-clé est dorénavant vue comme une notion trop rigide pour anticiper le comportement des algorithmes.
Pourtant, les contenus doivent malgré tout être optimisés ! Nous vous donnons en détail les tenants et aboutissants de la disposition des expressions clés au sein de vos publications content marketing.
Densité brute, pondérée, fréquence et proximité des mots-clés : kézako ?
En effet, il existe plusieurs manières de considérer la place des mots-clés dans un texte, dont il faut tenir compte au moment de le rédiger.
Qu’est-ce que la fréquence des mots-clés ?
C’est la mesure la plus simple : elle donne le nombre de fois où votre mot-clé cible figure sur la page.
Qu’est-ce que la densité brute ?
On l’a vu, il s’agit d’un ratio : si votre mot-clé apparaît 5 fois dans un texte de 500 mots, la densité est plus forte que s’il apparaissait 10 fois en 1 500 mots. La formule de calcul est élémentaire :
DMC = nombre d’occurrences de l’expression cible x 100 / nombre de mots total de la page
La note obtenue est un pourcentage qui vous donne une première idée de l’impression générale qui se dégage de votre texte. À moins de 2%, peut-être êtes vous en train de partir sur un hors sujet. Au-delà de 15%, on est déjà au seuil du contenu spammy. Certains outils tentent de vous donner le score idéal pour chaque mot-clé visé, en ajoutant un nombre de mots minimal. En effet, si vos concurrents ont tous produit des articles de 2 000 mots, une densité de mot-clé optimale sur une bafouille de 300 mots n’aurait pas de résultats mirobolants.
Nota Bene : il est possible de ne pas tenir compte de certaines zones spécifiques, comme les balises metatitles et metadescriptions.
Qu’est-ce que la densité pondérée ?
Il s’agit de prendre en compte la localisation de vos mots-clés cibles dans l’ensemble de la page. En effet, si les termes recherchés et les informations pertinentes qui les accompagnent ne surviennent qu’au bout de 1 000 mots, il vous faudra sans doute corriger le tir, afin d’améliorer l’expérience utilisateur. Il peut être intéressant de privilégier les zones chaudes comme :
– les balises titres ;
– les sous-titres ;
– l’intro ;
– les caractères gras ;
– les CTA ;
– etc.
En utilisant le code schema.org, vous pouvez même ajouter des balises sous forme d’entités qui aideront les bots à interpréter le contenu de votre page.
Qu’est-ce que la proximité de mots-clés ?
Cette notion est intéressante principalement pour les mots-clés de longue traîne, c’est-à-dire avec plusieurs termes pour composer l’expression-cible. Par exemple, “restaurant végétarien pas cher”, peut apparaître dans une phrase de façon différée : “réservez dans notre restaurant et dégustez pour pas cher les meilleurs plats végétariens de la ville !”
Seulement plus la proximité est faible, moins les termes employés sont censés être efficaces. D’un autre côté, une proximité maximale sur plusieurs occurrences d’affilée rend le texte bien moins agréable à lecture, et les bots s’en rendront évidemment compte.
La densité de mots-clés est-elle un critère de référencement en 2024 ?
Difficile d’affirmer sans réserves que cette metric est résolument obsolète. En effet, si votre mot-clé cible n’apparaît pas une seule fois dans le corps du texte ni dans aucune balise, vous risquez de ne pas aller bien loin. On peut donc présumer qu’une densité de 0 n’est pas souhaitable. A contrario, tous les experts SEO mettent en garde contre le keyword stuffing : on peut donc en déduire qu’une trop forte densité reste dommageable.
En revanche, il est clair que grâce au NLP et à des programmes tels que Colibri, un texte rédigé intuitivement et sérieusement sur un sujet donné contiendra en général bien assez d’indices sémantiques pour que les algorithmes en estiment le degré de pertinence. C’est du moins ce que Matt Cutts a déclaré dès l’année 2012, avant même que Hummingbird et BERT entrent dans l’arène !
Sauf qu’en nous appuyant sur les définitions énoncées plus haut, force est d’admettre que la richesse et la structure du texte ont un rôle à jouer dans les critères de qualité. Prenons, à titre d’exemple, un simple bouton CTA qui affiche “acheter le dyson v15” placé dans un test de l’appareil en question. Si un internaute a exprimé la requête “acheter dyson v15”, il est recommandé de positionner le bouton plusieurs fois, au moins en début et en fin d’article.
Ce n’est pas grand chose mais c’est mieux que de n’apparaître qu’une seule fois, puisque l’internaute aura un accès rapide pour remplir son intention de recherche quel que soit l’endroit où il se situe en naviguant sur la page. Bien sûr, ce facteur est beaucoup moins puissant que le temps de chargement ou le mobile-friendly, mais en adoptant de bonnes habitudes rapidement, le rapport coût/avantage de vos efforts reste positif. Il suffit de distribuer les bonnes consignes à votre rédacteur d’avance et vous grattez quelques points de pertinence. Quand la concurrence est très forte, cela peut suffire à passer du top 20 au top 10 dans les SERPs.
Quelle est la densité de mots-clés optimale en SEO ?
Celle dont vous avez besoin pour coller à votre sujet ! Donner un pourcentage précis n’aurait plus vraiment de sens à l’heure actuelle. Tâchez simplement de ne pas entacher la lisibilité de votre article ou de votre fiche produit et d’observer les critères suivants :
- la stratégie du choix de mot-clé cible ;
- l’emplacement des termes dans le document ;
- l’emploi d’expressions similaires et nuancées ;
- la fréquence de répétition des termes clés ;
- l’indice de lisibilité ;
- tenir compte des zones chaudes (titles, URL, etc.).
En vérité, vous pouvez indirectement utiliser la densité de mots-clés pour renforcer deux aspects importants du référencement : la sémantique et l’UX.
Quelles améliorations sémantiques ?
Réduire la densité de mots-clés permet d’enrichir le vocabulaire employé et de conférer un aspect plus naturel à vos phrases, en plus d’ajouter des éléments de contextualisation. Cela peut même donner une impression générale d’expertise, car un spécialiste maîtrise tout un champ lexical autour du mot-clé ciblé.
Augmenter la densité de mots-clés vous aide à rester proche de votre sujet initial, et comme dans l’exemple mentionné un peu plus haut, à jouer sur l’intention de recherche pour indiquer aux algorithmes que l’utilisateur trouvera bel et bien les ressources dont il a besoin sur votre page.
Quelles améliorations UX ?
L’User eXperience est devenue largement partie prenante du SEO. Ce paradigme consiste à se mettre à la place de l’utilisateur afin de designer une interface conviviale. Ajuster la densité de mot-clés va sensiblement impacter l’expérience de lecture en la fluidifiant, mais également sa recherche d’informations depuis la SERP jusqu’à sa navigation sur la page.
Par exemple, une question que vous aurez préparée peut se voir afficher en rich snippets, dans les FAQ Google. Dans ce cas, “Comment entretenir un V15 Dyson ?” est préférable à “Comment nettoyer mon appareil ?”, qui n’apparaîtra pas nécessairement dans l’encadré de la SERP. D’autre part, si l’internaute recherche “caractéristiques V15 Dyson”, avoir un titre proche dans votre article sera plus explicite qu’un simple “à savoir”.
Pour finir…
La densité de mots-clés n’est pas une notion complètement moribonde en SEO. Mais il est vrai que d’indicateur fiable, elle est passée à signal faible de stratégie de contenu. Les rédacteurs débutants peuvent s’en servir pour peaufiner leurs textes sur le plan de l’optimisation sémantique, et les plus aguerris joueront avec l’intention de recherche qu’ils ont décelé chez leur public cible, en intégrant à leur tâche une perspective d’UX writer.