Mis à jour le 18/11/2024
L’expression “keyword stuffing” peut littéralement être traduite par “bourrage de mots-clé”. En SEO, elle désigne une technique consistant à saturer un contenu rédactionnel avec un même mot-clé, afin d’envoyer des signaux de pertinence aux moteurs de recherche, dans l’espoir d’arriver haut dans les SERPs sur les requêtes impliquant ce même mot-clé.
Pourquoi et comment fait-on du keyword stuffing ?
Le référencement naturel se fonde principalement sur les termes saisis par les internautes pour effectuer une recherche. Les webmasters ont donc tout intérêt à ce que les moteurs de recherche identifient les mêmes mots-clés sur leurs propres pages web, et fassent l’association pour présumer de leur pertinence. Certains n’ont donc pas hésité à accumuler un grand nombre de mots-clés dans leurs contenus, parfois au détriment de la lisibilité et de la qualité.
D’autres ont tenté une approche un peu plus subtile, et ont cherché à rendre le keyword stuffing invisible, en :
- passant par la balise no script ;
- remplissant leur page web avec des mots-clés de la même couleur que son fond d’écran pour les rendre invisibles ;
- utilisant des blocs de mots en marge du contenu
- se concentrant uniquement sur la fiche Google My Business.
De cette manière, l’omniprésence des mots-clés n’a presque aucun impact sur la lecture des internautes. Néanmoins, même avec de telles précautions, le keyword stuffing est devenu quasiment impraticable sur la plupart des moteurs de recherche !
Pourquoi le keyword stuffing est-il devenu inutile ?
Le service proposé par Google est de fournir aux internautes des ressources pertinentes qui correspondent à leurs requêtes. Les mots-clés servent à créer une correspondance entre une demande et les contenus indexés par le moteur de recherche, mais ils ne sont pas gage de qualité.
Or, les algorithmes ont connu de nettes améliorations depuis le début des années 2010. Toujours sensibles aux mots-clés, ils savent désormais faire la différence entre un article riche et du contenu spammy. L’utilisation abusive de mots-clés est donc aujourd’hui considérée comme du Black Hat SEO et attire des pénalités à celles et ceux qui tentent de suroptimiser leurs contenus.
Quels sont les risques liés au bourrage de mot-clé ?
Quelle que soit la manière de pratiquer le keyword stuffing, les retombées sur votre ranking sont toujours délétères. En vérité, l’accumulation de mots-clés provoque instantanément une accumulation de mauvais signaux SEO, tels que :
- un contenu de faible qualité (lexique peu varié, texte illisible, etc.) ;
- une mauvaise UX (expérience utilisateur) car l’information est noyée ;
- un taux de rebond élevé (les visiteurs quittent la page rapidement) ;
Or, la machine Google a été mise à jour à de maintes reprises, intégrant au fur et à mesure des années des filtres algorithmiques tels que Panda (2011), Colibri (2013), Rankbrain (2015) ou Bert (2019), qui contribuent tous à surveiller la qualité d’un contenu avec une interprétation du langage naturelles qui se rapproche de plus en plus de celle des humains.
Quelles pénalités à cause du Keyword Stuffing ?
Cet ensemble d’updates va donc fortement impacter les sites sur lesquels sont détectés des contenus dont la faible qualité est due non seulement à la suroptimisation de mots-clés, mais également à la pauvreté du propos ou à la présence de duplicate content.
Lorsque tombe une sanction, via une intervention algorithmique ou une action manuelle de la part des équipes de Google, un site web peut subir :
- un déclassement et une perte significative de visibilité ;
- une suspension partielle ou totale (infos, avis et photos seront perdus) de la fiche GMB ;
- une désindexation ;
La dernière pénalité est la plus rare et la plus sévère. C’est ce qui arrive lorsqu’on ne propose que des contenus proprement inutiles, que le moteur de recherche va vouloir nettoyer de son index.
Comment identifier et corriger une page suroptimisée ?
En général, on suroptimise une page à dessein. Mais il peut arriver que l’on cherche simplement à optimiser et que notre zèle nous place en position de danger SEO. Voici donc 5 manières de produire un contenu totalement White Hat !
Avoir la bonne densité de mots-clés
La densité de mots-clés désigne le rapport entre la longueur d’un texte et le nombre de mots-clés principaux qu’il contient. Les recommandations des experts SEO parlent d’un taux compris entre 2% et 6%, néanmoins sans confirmation officielle de Google.
Pour vous aider, il existe des outils et des plugins très efficaces et faciles à utiliser, comme Keywords Density analysis tool et Yoast SEO, afin de connaître le ratio d’une URL et d’obtenir des recommandations sur la répartition des mots-clés. Mais avant de vous référer à ces logiciels, veillez d’abord à écrire de façon naturelle, claire et pourquoi pas érudite, afin que les termes fassent résolument sens dans leur contexte d’usage !
Nota Bene : concernant les fiches GMB, ne complétez pas le nom de l’entreprise en mentionnant son lieu ou son secteur d’activité. Renseignez simplement l’adresse et la description de vos services le plus fidèlement possible à la réalité.
Inclure des mots-clés secondaires et des expressions sémantiquement similaires
Dans la continuité de ce que nous expliquons plus haut, l’apparition de mots-clés secondaires dans un texte est très importante pour convaincre les algorithmes Google que vous maîtrisez votre sujet.
En effet, leur réception du langage naturel est de plus en plus fine. En conséquence, ils sont en mesure de reconnaître les thèmes et idées connexes à un sujet, avec tout le réseau sémantique qui gravite autour : synonymie, hyponymie, hyperonymie, champ lexical, etc.
Des outils comme YourTextGuru vous suggèrent des termes associés à votre mot-clé principal, qui permettent d’enrichir votre article sans gonfler à outrance la densité de mots-clés. Cerise sur le gâteau : vous rankez plus facilement sur des requêtes sémantiquement proches de celle que vous visez !
Placer les mots-clés principaux au bon endroit
Connaissez-vous la “triplette du bourrin” ? Conceptualisée en 2010 par Laurent Bourrelly, elle désigne trois emplacements stratégiques pour l’insertion de mots-clés principaux, à savoir :
Google va prêter une attention particulière à ces balises, car elles permettent d’intituler et de résumer le contenu, aussi bien pour les bots que pour les internautes. Bien sûr, inutile de suroptimiser ces meta-contenus ! En revanche, n’hésitez pas à placer quelques mots-clés dans les balises H2 et H3 qui structurent vos textes.
Produire des articles longs (et surtout structurés !)
Pour vous aider à explorer tout le champ sémantique autour de votre sujet afin de rendre votre article aussi crédible que véritablement qualitatif, n’hésitez pas à en augmenter la longueur. Pas de manière artificielle, mais plutôt en cherchant comment :
- répondre par anticipation aux interrogations des internautes ;
- publier des informations inédites ;
- gagner en clarté et en exhaustivité.
En effet, tant qu’il ne s’agit pas de fluffy content (du contenu superficiel), atteindre les 2 000 mots sur votre publication augmente sensiblement vos chances d’accéder à la première place.
Nota Bene : les articles plus longs permettent d’avoir recours à davantage de balises H2 et H3, dont on a vu qu’ils étaient de bons vecteurs de mots-clés.
Attribuez à chaque page web une intention de recherche
Pour un usage plus efficient des mots-clés, il convient de les associer à une intention de recherche, que vous trouverez en vous mettant en situation d’empathie avec votre user persona. De cette manière, vous granularisez correctement les publications de votre site internet, en faisant correspondre un mot-clé principal à une intention de recherche précise.
C’est un excellent moyen de :
- ne pas laisser vos pages se cannibaliser entre elles et se battre sur une même SERP ;
- bâtir un cocon sémantique, notamment grâce au maillage interne, ce qui permet de pousser vos pages les plus stratégiques grâce au jus de lien.
Pour finir…
Le keyword stuffing relève d’une suroptimisation des mots-clés, souvent occasionnée par une méconnaissance des mécanismes modernes du référencement naturel.
S’il convient toujours de se fonder sur une solide stratégie de mots-clés (choix des termes principaux et secondaires, optimisation dans les balises, couverture du champ lexical, etc.), la seule manière de surclasser les autres contenus est d’employer un langage rédactionnel clair et précis pour dispenser des informations utiles et, sinon exclusives, parfaitement à jour.