Mis à jour le 17/11/2024
Le spam report désigne une pratique meta-SEO qui consiste à signaler à un moteur de recherche les techniques frauduleuses employées par des propriétaires de sites pour ranker. On parle également de spamdexing ou de SEO Black Hat.
Alors certes, Google utilise déjà des filtres algorithmiques pour détecter les pratiques abusives et les sanctionner via un déclassement ou une désindexation. Néanmoins, les experts du SEO Black Hat sont toujours plus inventifs, et le plus efficace reste de mettre à contribution toute la communauté des internautes.
C’est pour cette raison qu’un formulaire a été mis à disposition pour dénoncer tout ce qui peut porter atteinte à la charte d’utilisation de Google. En somme, il s’agit quasiment d’une action manuelle à portée de toute personne possédant un compte sur la Search Console.
À quoi ça sert, le Spam Report?
Certes, le spam report relève d’une politique déplaisante sur certains aspects, mais les webmasters qui cherchent à promouvoir un contenu de qualité sans tricher avec les bots ont ainsi un recours pour lutter contre la concurrence déloyale.
En outre, c’est totalement dans l’intérêt des moteurs de recherche d’utiliser ce genre de moyens pour garantir la pertinence des résultats de recherche. En effet, Google va pouvoir utiliser les spam reports pour :
- pénaliser les sites qui portent concrètement atteinte à l’expérience des utilisateurs, puisqu’ils ont suscité un signalement (en 2019, 80% des rapports ont donné lieu à une action de la part de Google, impactant plus de 10 000 sites web) ;
- dissuader les référenceurs d’employer des techniques non légitimes qui faussent le classement des résultats de recherche (depuis 2016, plusieurs millions de formulaires ont été envoyés depuis la Search Console) ;
- améliorer encore et toujours la qualité de ses SERPs en complétant ses données sur les dernières astuces de spamdexing.
Quels sont les types de spamdexing que l’on peut signaler sur la Search Console ?
Vous pouvez envoyer un appel à Google si vous êtes témoin d’une des techniques suivantes :
- spam de contenu, comme le contenu généré automatiquement, le cloaking, les textes masqués, le keyword stuffing, le clickbait, le duplicate content, etc.
- le spam de liens : achats de liens non signalés par la balise “rel sponsored”, échanges de liens massifs, link farm, redirections trompeuses, etc.
- des pratiques purement malveillantes comme le phishing, les virus, les chevaux de Troie, etc.
De façon plus générale, tout ce qui peut amoindrir votre expérience de navigation tout en favorisant le ranking des pages incriminées peut figurer sur un formulaire de Spam Report.
Comment envoyer un rapport de spam à Google (ou autre) ?
Pour interpeller les équipes antispam d’un moteur de recherche tel que Google, vous aurez besoin d’un compte Search Console (ou Webmaster Tool pour Bing, le moteur de recherche de Microsoft). Une fois connecté à votre espace, vous avez accès à un formulaire de signalement qui contient :
- un champ dédié à l’URL à signaler ;
- un champ pour indiquer le type de spam détecté ;
- un encadré de 300 caractères pour décrire le spam en de plus amples détails (page concernée, date, etc.).
Une fois que tout est bien rempli, il ne vous reste qu’à cliquer sur le bouton d’envoi “Signaler un spam”.
Nota Bene : Google examinera votre spam report sans pour autant vous envoyer de confirmation sur le bien fondé de votre demande.
Que se passe-t-il après un spam report ?
Ce n’est pas parce que vous avez envoyé un spam report que Google va réagir au quart de tour, et ce pour plusieurs raisons. La première est bien évidemment que des demandes, il en a beaucoup à traiter, et qu’il s’agit de prioriser celles qui passeront sous le regard avisé des équipes de qualité des moteurs de recherche.
D’autre part, il se peut que vous ayez commis une erreur, et que rien ne contrevienne à la guideline de Google, ou bien que le site en question n’ait pas assez d’impact sur les utilisateurs pour nécessiter une sanction immédiate.
En revanche, quand quelque chose se produit, c’est pour engager une action manuelle, après étude approfondie du cas. Cela signifie un possible déclassement, et une désindexation partielle ou bien totale du site. Mais contrairement aux pénalités Pingouin ou Panda, le webmaster responsable est averti du problème sur son propre compte Search Console. Il aura donc la possibilité de corriger le tir.
Toutefois, il arrive que les équipes reviennent vers vous afin de requérir des renseignements supplémentaires concernant le spam report réalisé, parfois pour aider à trancher si vraiment le signalement est valide.
Quoi qu’il en soit, il est toujours utile d’envoyer un spam report, même si ça peut sembler n’être qu’une goutte d’eau dans un océan de pages webs signalées. En effet, vous allez dans tous les cas contribuer aux datas du moteur de recherche pour l’aider à améliorer ses SERPs grâce à l’équipe antispam chargée d’améliorer les algorithmes et d’affiner les guidelines de Google.
Nota Bene : gardez à l’esprit que vous êtes peut-être le dixième ou le vingtième à dénoncer la pratique frauduleuse d’un site web en particulier, ce qui peut accélérer le processus…
Pour finir…
Le spam report est donc une manière de faire régner l’ordre dans la grande jungle des moteurs de recherche tels que Google. Bien que cela puisse éviter un référencement injuste, cela ne peut être employé à des fins personnelles, pour pénaliser abusivement un site qui vous fait de l’ombre, sans pour autant avoir commis une grave transgression des guidelines du moteur de recherche. Cette manière d’employer le spam report serait juste inefficace.