Mis à jour le 17/11/2024
Le White Hat SEO désigne toutes les techniques de référencement naturel approuvées par les moteurs de recherche. Elles s’opposent aux manipulations Black Hat, qui exploitent les failles algorithmiques de Google et consorts. En soi, c’est un concept assez intuitif, puisqu’il s’agit simplement de se demander ce qui correspond aux besoins des internautes, et d’éviter d’altérer leur expérience de navigation en tentant des hacks mal avisés.
Néanmoins, certaines pratiques estampillées Black Hat peuvent être plus ou moins blanchies en fonction de leur impact sur les utilisateurs. On appelle cela du Grey Hat SEO, et c’est sans doute la formule adoptée par la quasi totalité des référenceurs.
Petit rappel sur les pratiques les plus sûres pour favoriser votre ranking !
Collaborer avec Google : une solution vraiment pérenne ?
La question est légitime. Certes, la firme a pour objectif de conserver son hégémonie en proposant aux internautes les meilleures suggestions possibles pour chaque requête. Les bots trient donc les pages en fonction de leur qualité présumée, de leur réputation, de leur validité technique et de leur adéquation avec l’intention de recherche telle qu’ils l’interprètent en fonction des mots-clés.
Mais comment départager dix ou vingt pages qui remplissent tous les critères de pertinence ? Les bots ne sont pas assez fins pour trancher sur la qualité de fond, alors ils vont s’appuyer sur des données quantifiables : backlinks, trafic, avis des internautes, antériorité du site, etc.. Cela génère un effet plafond de verre entre les sites qui font autorité depuis longtemps (avec un fort PageRank) et un outsider. Alors go black hat directement ? Non, car les risques sont plus élevés que les résultats positifs, lesquels sont d’ailleurs rarement durables.
CQFD, il va falloir jouer le jeu !
Quels sont les atouts du référencement White Hat ?
On vous rassure, il existe plein d’avantages à privilégier le SEO White Hat :
- pas de pénalités Google (surtout si vous travaillez la sécurité de votre site web) ;
- des prospects qualifiés et satisfaits qui convertissent ;
- un ranking plus durable grâce à une e-réputation grandissante, ce qui réduit fortement les coûts ;
- un meilleur retour sur investissement sur les campagnes SEA, SMA et autres (plus d’enchères gagnées, et plus de conversions à la clé) ;
- un cercle vertueux : trafic => notoriété => ranking => trafic, etc.
Toutefois, vous aurez un certain nombre de défis à relever pour obtenir des résultats probants, à savoir :
- construire une stratégie sur des méthodes rigoureuses (et non rigides), en vous appuyant sur vos connaissances en référencement ;
- surveiller vos performances de très près, comparer avec la concurrence, comprendre les tendances, ajuster, corriger, piloter ;
- allouer un budget qui mettra un certain temps à devenir rentable (des mois, voire des années selon la concurrence).
Mission acceptée ? On vous présente le programme standard d’une stratégie full White Hat, sans aucun coup de Trafalgar. Que du pur SEO éthique et légitime !
Comment appliquer les principes fondamentaux du White Hat SEO ?
La principale difficulté du SEO White Hat, c’est d’avoir un peu les yeux partout. En effet, tout ce qui constitue votre site web peut jouer sur la position de vos pages dans les SERPs. On ne va pas s’épancher sur les 200 et quelques critères de classement, juste présenter les trois grands leviers qui vous mettront dans les meilleures conditions possibles. On vous le fait même dans l’ordre chronologique des étapes à suivre !
Conception de site et expérience utilisateur
D’abord, on veut un beau site qui fonctionne bien et qui donne envie d’y rester assez longtemps pour obtenir l’info souhaitée ou réaliser une conversion. Pour cela, on aura besoin des ingrédients suivants…
Un site sécurisé
En effet, vous allez avoir besoin de protéger les données de vos visiteurs, mais également de vous prémunir contre les attaques de negative SEO visant à empêcher votre site web de fonctionner correctement (injections SQL ou attaques DDOS par exemple).
Exemple d’optimisation : les domaines avec un protocole HTTPS sont considérés comme plus fiables par Google.
Une architecture de site claire et cohérente
L’arborescence de votre plateforme doit fluidifier le parcours des utilisateurs. Pour cela, créez des silos thématiques et limitez le plus possible la profondeur des pages (minimum ce clics depuis la page d’accueil).
Exemples d’optimisation : générez un sitemap.xml et implémentez un fil d’Ariane.
Un site responsive ou mobile-first
Un site web qui ne s’affiche pas correctement sur toutes les tailles d’écran risque d’avoir beaucoup de mal à bien se positionner dans les pages de résultat. Vous pouvez partir du template au format desktop pour diminuer vers les écrans tablette et mobile, ou faire l’inverse.
Exemple d’optimisation : certaines marques développent même une application dédiée.
Un site efficace
Les sites lents augmentent fortement les risques de perdre du trafic et d’augmenter le taux de rebond. Vérifiez que vos temps de chargement et vos Core Web Vitals sont optimaux sur le PageSpeed Insights de Google.
Exemple d’optimisation : changez d’hébergeur pour une meilleure bande passante et utilisez un CDN si besoin de charger de gros fichiers multimédias.
Des pages ergonomique avec une belle identité graphique
À un moment donné, vous aurez sans doute besoin d’un UX/UI designer pour calibrer vos pages stratégiques (page d’accueil, landing page, etc.). Le moindre bouton mal placé ou le défilement de trop peut dissuader l’utilisateur de poursuivre sa visite.
Exemples d’optimisation : tablez sur les habitudes de navigation en optant pour l’affordance. Si vous tentez une originalité, effectuez un test A/B afin de voir si l’interface reste intuitive et conviviale.
Du contenu multimédia (en évitant les problématiques d’affichage)
Ne vous contentez pas du format texte. Les images, les GIF, les infographies, les vidéos et même les mini-jeux rendent votre site plus attractif. Ils augmentent la rétention des visites et la probabilité de partage (= espoirs de backlinks !).
Exemple d’optimisation : compressez vos images et usez du lazy load pour maintenir des temps de chargement courts.
Stratégie de mots-clés et optimisation sémantique
Votre site web est tout propre, il s’agit maintenant de parler à l’oreille des crawlers. Pour passer cette étape, il vous faudra remplir le cahier des charges ci-dessous.
Dresser une liste de mots-clés à travailler
Peut-être connaissez-vous déjà la chanson, alors on vous la fait courte :
- suivez les tendances avec Google Trends ;
- trouvez un grand nombre de mots-clés de plus ou moins longue traîne avec un outil dédié comme Google Keyword Planner ;
- évaluez le volume de recherche et la difficulté de classement pour tous les mots-clés qui vous intéressent.
Vous voilà avec une palette de mots-clés stratégiques sur lesquels vous allez tenter de vous placer, que ce soit en SEO ou SEA.
Exemple d’optimisation : les mots-clés de longue traîne sont souvent plus accessibles et vous rapportent un trafic plus qualifié, car l’intention de recherche est souvent plus facile à identifier.
Produire des contenus qualitatifs
Ici non plus, pas besoin de vous faire un dessin : du contenu à forte valeur ajoutée, c’est-à-dire bien écrit, qui répond à un besoin réel de vos internautes et qui contient la bonne densité de mots-clés principaux et secondaires.
Exemple d’optimisation : utilisez un logiciel comme YourTextGuru pour voir si votre contenu est assez long et exhaustif.
Insérer des mots-clés dans les métadonnées
Les snippets, à savoir les URLs, le metatitle et la metadescriptions peuvent être optimisés en ajoutant les bons mots-clés, à l’instar du titre et du texte alternatif utilisés pour vos images.
Exemple d’optimisation : utiliser schema.org pour ajouter des structured datas et faciliter le travail des crawlers.
Penser au SEO local
Le SEO local intègre la position géographique de la marque comme critère de ranking. C’est une opportunité à saisir absolument pour passer devant les plus gros concurrents.
Exemple d’optimisation : parmi les techniques disponibles, la plus évidente est de remplir une fiche Google Business Profile dans les règles de l’art.
Acquisition de liens et distribution de linkjuice
Votre site web est enfin dans l’arène, prêt à surgir dans les SERPs ! Il ne vous reste plus qu’à engranger de la notoriété. Spoiler : c’est difficile… mais hyper efficace pour atteindre les sommets ! À cet égard, voici les deux points principaux à observer…
Le netlinking
Il est primordial de récupérer un maximum de backlinks de qualité, tout au long de l’activité de votre site web. Pour inciter les webmasters à placer des liens qui pointent vers vos pages, il existe moult méthodes, à commencer par le linkbaiting. Il s’agit de sortir des contenus ultra qualitatifs et originaux et de les faire connaître, sur les réseaux sociaux, par exemple. Les internautes s’en emparent et le partagent. Essayez-vous également à des techniques dites “offsite”, comme le guest blogging (publier sur un site tiers en échange d’un backlink) ou proposer à des propriétaires de site de rediriger un lien mort vers une de vos pages.
Exemple d’optimisation : vous aussi, placez des liens externes qui peuvent servir à vos internautes, et pas uniquement en rel=“nofollow” (non suivi) !
Le maillage interne
Ce terme désigne tous les liens qui interconnectent les pages d’un même site internet. Ils servent à guider l’utilisateur afin d’améliorer son expérience de navigation, mais également à redistribuer du linkjuice sur des pages stratégiques. Attention à ce que ces liens suivent toujours une logique thématique, afin de ne pas perdre les bots dans leur travail d’indexation, et qu’il “comprenne” l’arborescence de votre site web.
Exemple d’optimisation : publiez quelques articles autour d’un même thème, et placez des liens vers une seule et même page particulièrement importante dans le funnel de conversion. Cette technique est nommée “cocon sémantique”.
Pour finir…
Vous avez toujours tout intérêt à réaliser des optimisations White Hat pour que votre site se place bien sur le long terme, et pour que vos visiteurs convertissent le plus possible. Ce n’est pas seulement un positionnement éthique de votre part, mais un moyen très efficace de faire valoir la qualité de vos biens et services, lesquels feront toujours la majeure partie de votre succès, du moins si vous le voulez durable.
En bref, le White Hat, c’est votre jeu de fond de court, qui va vous permettre de monter au filet avec des campagnes SEA, SMA, etc. et parfois de placer un petit coup Grey Hat bien dosé… Et pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre vidéo ci-dessus, dédiée au predictive ranking !