En quelques mots
- Une note de Tobi Lütke, PDG de Shopify, vient de révéler ses nouvelles attentes en interne.
- Il met en concurrence l’IA face à l’humain au sein de son entreprise. Une prise de position qui fait du bruit !
L’IA face à l’humain chez Shopify
Dans le paysage numérique actuel, peu d’entreprises osent afficher aussi clairement leur vision du futur du travail que Shopify. Le géant canadien du e-commerce vient de franchir un cap décisif : l’utilisation de l’intelligence artificielle est non seulement encouragée, mais désormais exigée.
Dorénavant, toute nouvelle mission ou création de poste doit être justifiée en démontrant qu’une IA ne pourrait pas s’en charger. Une posture audacieuse, portée directement par son fondateur Tobi Lütke.
Cette ligne de conduite s’inscrit dans une volonté de transformation rapide. Pour Lütke, le virage est déjà pris : l’IA ne doit plus être vue comme un outil à tester, mais comme un pilier central de la productivité et de l’organisation interne. On n’est plus dans l’innovation progressive, mais dans une refonte complète des méthodes de travail.
L’intelligence artificielle intégrée à toutes les strates
Le message est sans ambiguïté : chaque étape de la production doit être passée au filtre de l’IA. Qu’il s’agisse de développer une nouvelle fonctionnalité, de structurer un plan marketing ou de rédiger une fiche produit, des outils comme Copilot, ChatGPT ou Claude sont appelés à devenir omniprésents.
Pour les équipes de Shopify, cette nouvelle norme ne se limite pas à un changement technique. Elle bouscule leur quotidien, remet en question leur manière de penser, et surtout, redéfinit leur rôle au sein de l’organisation. La question n’est plus « Puis-je utiliser l’IA ? », mais plutôt « En quoi ce que je fais ne pourrait-il pas être automatisé ? »
Une productivité boostée, mais pas sans limites
Les promesses des outils d’intelligence artificielle sont indéniables : rapidité, automatisation, capacité à produire en continu. Chez Shopify, les résultats sont déjà là. Des tâches jugées complexes hier peuvent être bouclées en quelques minutes aujourd’hui. Mais cette accélération, aussi séduisante soit-elle, soulève aussi des questions de fond.
La performance brute ne garantit ni pertinence, ni créativité. Et c’est bien là que se situe l’enjeu : quelle place reste-t-il pour l’intuition, l’inventivité ou le regard critique humain ? Une IA peut générer une stratégie, mais peut-elle la contextualiser ?
— tobi lutke (@tobi) April 7, 2025
Une nouvelle logique RH centrée sur l’automatisation
L’un des changements les plus marquants se situe du côté des ressources humaines. Avant d’ouvrir un nouveau poste, les équipes doivent prouver que l’IA ne peut pas s’en charger. Cela impose une forme de filtre algorithmique à toute décision de recrutement. Une manière de rationaliser les coûts ? Certainement. Mais aussi un risque de passer à côté de talents atypiques, de potentiels en devenir ou de profils moins « modélisables ».
Cette logique, cohérente dans un contexte économique tendu, soulève néanmoins une interrogation : l’humain sera-t-il bientôt évalué uniquement sur ce qu’il fait mieux que la machine ?
Le SEO aussi chamboulé par cette vague IA
Le monde du SEO, en première ligne de cette transformation, n’échappe pas à la vague. Générer des titres, analyser des mots-clés, produire des briefs ou des contenus optimisés : l’IA est devenue un assistant précieux. Mais à force d’uniformisation, le risque est grand de produire des contenus sans âme, sans différenciation, sans réflexion stratégique.
Ce n’est plus le volume qui compte, mais la finesse d’analyse, la capacité à comprendre un contexte, à ajuster une recommandation. C’est ici que l’humain garde un rôle décisif. Il devient chef d’orchestre, pas simple exécutant. Il arbitre, il affine, il choisit. En somme, il donne du sens à ce que la machine exécute.
Par exemple, une agence éditoriale doit être en mesure de proposer un contenu créatif optimisé de qualité, avec un style rédactionnel unique et une vérification approfondie des informations, comme nous le faisons chez Uplix. Bien que l’IA générative soit efficace pour rédiger des textes, elle ne rattrape pas le travail d’un rédacteur web SEO.